Djabou «Face au Luxembourg, j’ai joué avec la peur au ventre»

Djabou «Face au Luxembourg,  j’ai joué avec la peur au ventre»

Quelles sont les nouvelles de Djabou ?

Très bonnes, El Hamdoulilah, notamment après notre dernier succès enregistré en Coupe de l’UNAF face à l’Olympique Beja qui a ramené un peu de sérénité à la maison. Me concernant, je me sens bien et en bonne forme.

Revenons à ce match face au Luxembourg. Comment évaluez-vous le rendement de l’équipe ce soir-là ?

Dans l’ensemble, le rendement de l’équipe a été bon. Il est vrai que l’adversaire n’est pas un foudre de guerre, mais on a senti une certaine amélioration dans notre production, par rapport notamment à la rencontre face au Centrafrique. Le plus important est que nous ayons remporté les duels et, surtout, maîtrisé la partie. N’oublions pas aussi qu’on a manqué de temps pour bien préparer cette rencontre.

On évoque toujours le problème de manque de temps. Est-ce suffisant pour expliquer les revers de l’EN ?

C’est une réalité, puisque les dates FIFA ne nous permettent pas un large champ de manœuvre. Ce qui n’arrange pas beaucoup le sélectionneur à bien appliquer son programme de travail. Personnellement, je n’ai rencontré tous mes coéquipiers que la veille du match face au Luxembourg. Chaque joueur a des obligations envers son club et cela ne nous permet pas de bien huiler notre cohésion en sélection. Il ne faut retenir que le côté positif de notre rencontre face au Luxembourg et penser à corriger nos lacunes, avant qu’il ne soit trop tard.

Le problème persistera puisque l’EN ne disposera que d’un seul stage avant son match important face au Maroc…

Tout à fait. On se doit, dans ce cas, de bien en profiter. J’espère qu’on aura le temps de bien se préparer afin de créer une meilleure amalgame dans le groupe.

On a dit que Djabou a joué assez crispé face au Luxembourg ; est-ce vrai ?

Pour vous dire vrai, je ne me suis pas trop acclimaté à mon nouvel environnement. J’ai joué avec des joueurs et ce, pour la première fois et les automatismes ne pouvaient être au point. Vous savez, mes coéquipiers, du moins la plupart d’entre eux, je les voyais jouer à la télévision. Il me faut donc un peu plus de temps pour bien m’adapter et connaître leur jeu.

On suppose donc que vous avez joué avec la peur au ventre…

Oui, c’est un petit peu ça. En tant que nouveau dans l’équipe et avec la pression du match, c’est normal que je joue avec une certaine appréhension. N’importe quel nouveau joueur à ma place aurait ressenti la même chose. Le nombreux public présent au stade ce soir-là a fait qu’il y avait davantage de pression sur moi.

Sincèrement, avez-vous ressenti un certain complexe vis-à-vis des joueurs

Non, non, pas du tout. Si je suis parvenu à intégrer la sélection A, c’est qu’on est tous valables. Les joueurs professionnels nous ont facilité l’intégration, et c’est tout à leur honneur. Je dois dire que je connais aussi la mentalité européenne. N’oubliez pas que j’ai joué auparavant en Suisse, à Sion. Donc, il n’y a pas de souci là-dessus.

En résumé, qu’est-ce qui a manqué  à Djabou face au Luxembourg ?

La confiance. C’est ce qui m’a le plus manqué lors de ce match. Comme je vous l’ai dit tout à l’heure, j’ai joué avec une certaine appréhension et cela m’a quelque peu handicapé. Je dois penser à jouer instinctivement et plus libéré, si je veux m’imposer au sein de l’EN.

Etes-vous satisfait de ce que vous avez montré ?

Disons que je suis satisfait à 50%. Mon rendement n’était, certes, pas excellent, mais pas mauvais aussi. C’était mon premier match avec l’EN A, et avec le temps et l’accumulation des rencontres, je serai encore meilleur.

Parlons à présent des contacts que vous avez eus de certains clubs européens. A part Lens, y a-t-il du nouveau ?

Pour être franc avec vous, beaucoup d’agents m’appellent et me proposent des clubs, mais vu qu’il n’y a rien de concret, je ne peux m’avancer à citer des noms. Je suis toujours lié par un contrat avec l’Entente et seul le président Serrar pourrait décider de mon avenir. A l’heure actuelle, je préfère me concentrer sur mon travail sur le terrain et ne pas trop me soucier d’autres choses.