Djaballah s’enflamme à nouveau,Le discours islamiste violent est de retour

Djaballah s’enflamme à nouveau,Le discours islamiste violent est de retour

Sous prétexte, que dans l’ordre des choses, c’est l’islamisme ou rien, Djaballah est prêt à mettre l’Algérie à feu et à sang. Le chef du Parti de la justice et du développement (PJD) qui prend comme modèle le parti islamiste marocain, a ouvertement menacé de passer à la violence si les résultats des dernières élections ne sont pas renversés. Dépassement grave. Le discours violent, propre aux islamistes radicaux, est de retour, comme ce fut le cas il y a 22 ans.

Un discours comme un acide fatal. En menaçant de reproduire le même scénario à la «tunisienne», le chef du parti islamique du Mouvement de la justice et du développement (MJD), en l’occurrence Abdallah Djaballah, nous fait rerevenir à l’époque des discours violents de l’ex-FIS dissous. Ce dernier a menacé ouvertement et ce, dans un discours de bérézina de recourir au scénario tunisien si les résultats des élections législatives qui ont plébiscité le Front de libération nationale (FLN) ne sont pas annulés. Une menace et un discours qui nous font revivre et qui nous rappellent une certaine époque de sang et de sauvagerie. A quoi joue Djaballah ? Alors on se demande, devant ce fait accompli, si l’Etat algérien a refait la même erreur que celle de 1990 ? L’époque où l’ex-président algérien, Chadli, avait autorisé la création des partis islamistes et par la même occasion a permis aux islamistes d’exercer la politique en Algérie.



Les autorités algériennes auraient, selon certains analystes, fait une grosse erreur en accordant une troisième autorisation à Djaballah pour créer son énième parti politique, pourtant connu pour ses discours violents et pourchassé, à plusieurs reprises par ses ex-militants. En se permettant avant-hier de menacer de faire de l’Algérie une seconde Tunisie, le chef du MJD est allé trop loin, cette fois. Trop loin même au point de menacer de mettre le pays sur une voie «sanglante» comme celle vécue durant la décennie noire. Un dépassement grave, puisque c’est la sécurité et la stabilité du pays qui sont menacées. Sous prétexte que dans l’ordre des choses, c’est l’islamisme ou rien, Djaballah est prêt à mettre l’Algérie à feu et à sang. Il a dit cela, sans craindre les risques de ses menaces. Le pire c’est qu’il parle au nom du peuple algérien comme si les Algériens sont tous avec lui, alors qu’en réalité, c’est tout le monde qui le boude. Pourtant, les urnes ont bien choisi les victorieux, dans la transparence, en présence des observateurs étrangers, alors que le PJD a perdu de façon flagrante ces élections, parce que c’est un petit parti islamique, sans poids et ne jouissant d’aucune popularité. Alors, comment un tel parti politique, créé pourtant récemment, se permet-il de menacer un pays tout entier. Il s’agit d’un discours radical qui, finalement, a toujours caché le vrai visage de Djaballah.

Sofiane Abi