Le discours du chef du FJD était très évasif, il ne voulait pas afficher l’attitude de son mouvement sur la question de l’élection présidentielle. Il n’a pas eu l’audace politique d’exprimer la position de son parti quant à l’annonce de sa candidature comme c’était le cas dans les élections présidentielles précédentes.
Le président du Front de la justice et du développement (FJD), Abdallah Djaballah a réuni son conseil national consultatif dans le cadre d’une session ordinaire. L’objection de la réunion est le point politique sur l’événement majeur en politique, à savoir l’élection présidentielle du mois d’avril prochain. Le chef du FJD a longuement parlé sur les caractéristiques de l’élection présidentielle et les critères dont devraient faire preuve les candidats à ce poste «important et qui engage la nation et le peuple pour améliorer et réformer la situation politique, économique et sociale qui connaît une détérioration notable», a-t-il dit.
Pour l’islamiste Djaballah, le risque est «grand si les partis de l’allégeance persistent dans leur démarche qui consiste à imposer un cinquième mandat de trop. Ça sera une énième injustice contre le peuple algérien et contre la «Oumma»», a précisé le président du FJD devant les membres du conseil national consultatif. Dans le même sillage, le premier responsable du FJD a déclaré que «le Front de la justice et du développement soutient toutes les alternatives politiques et des candidatures qui feront obstacle à un cinquième mandat qui menace le pays, les intérêts de la nation et le bien public», et d’ajouter que «la coalition du gouvernement à travers ses partis se moque du peuple en parlant d’un probable cinquième mandat pour le,président sortant Abdelaziz Bouteflika», a-t-il tonné.
Djaballah a fait un discours censé être politique de par le choix de l’ordre de jour, à savoir l’élection présidentielle. Mais ce dernier n’a pas pu sortir de son lexique islamiste teinté de religiosité et d’approche relevant de la jurisprudence islamique. Les maux et la crise économique et sociale auxquels fait face le pays, sont selon Abdallah Djaballah «les conséquences de notre éloignement de la religion et les préceptes islamiques. Quand la morale islamique n’est pas prise en charge, il arrive que la corruption et l’injustice prennent une ampleur qui affecte l’ensemble de la société et l’Etat», a-t-il souligné.

Le discours du chef du FJD était très évasif, il ne voulait pas afficher l’attitude de son mouvement sur la question de l’élection présidentielle. Il n’a pas eu l’audace politique d’afficher la position de son parti quant à l’annonce de sa candidature comme c’était le cas dans l’élection présidentielle précédente. Cette fois, le président du FJD à préféré aborder la problématique de l’élection présidentielle avec prudence et ne pas annoncer la couleur quant à sa candidature. D’où la nouvelle démarche qui vise à trouver une alternative qui s’inscrit dans une perspective «consensuelle» en allant vers un candidat «consensuel», c’est ce qui a été décelé du discours du chef du FJD.
Pourquoi Djaballah évite de se porter candidat cette fois-ci, alors qu’il était de ceux qui donnaient une importance manifeste à cette joute électorale suprême? La réunion du conseil national consultatif du FJD n’a pas été claire sur la question de l’élection présidentielle. Djaballah s’est contenté de dénoncer l’éventuel cinquième mandat sans pour autant qu’il affiche clairement la position de son mouvement quant à l’enjeu de la présidentielle prochaine.