Selon les observateurs, un tel projet ne peut aboutir dans la conjoncture actuelle, étant donné que les conditions de la constitution d’une telle union n’est pas réunies.
En effet, la mouvance islamiste est frappée de la même inanité des partis de la tendance démocratique représentée essentiellement par le RCD et le FFS et dont toute les tentatives d’union ont été vaines.
Idem par les partis au pouvoir qui peine à se reconstituer après le retrait du MSP de l’Alliance présidentielle. Le dernier appel du secrétaire général du RND, Ahmed Ouyahia, pour la création d’un pôle de soutien au programme du président de la République n’a pas trouver que des oreilles attentives. Le parti majoritaire était le premier opposant à cette démarche.
C’est la même chose qui arrive aux islamistes, observe un acteur politique, arguant que le parti islamiste le plus influent, le MSP en l’occurrence s’est opposé au projet de Djaballah.
Le problème de leadership et la guerre d’usure que se livrent Abdellah Djaballah et Abderrazak Makri qui estime que le MSP est la locomotive de l’opposition est un autre élément qui plaide pour l’échec de l’initiative.
A cela il faut ajouter l’intrusion dans le débat politique de l’ancien chef terroriste Madani Mezrag, reconvertit dans la politique et qui aspire à unir, sous sa chapelle, les partis islamistes.
Sauf qu’entre les différents leaders de la mouvance, le courant passe souvent mal, certains voient d’un mauvais œil le retour des anciens du FIS dissous sur les devant de la scène.
Aussi, nombreux sont ceux qui souhaitent voir les islamistes s’écarter de la vie politique, estimant que le fait de la présence de partis islamistes fausse le travail politique en instrumentalisant la religion.
En effet, le caractère dangereux des islamistes n’est plus à démontrer. Sans ouvrir les parenthèses de la décennie de sang qu’ils ont infligés aux Algériens, leurs farouches opposition à l’enseignement avec la langue maternelle (l’arabe algérien) est une preuve supplémentaire de leur volonté d’en finir avec tout ce qui est authentique et appartient aux Algériens depuis des siècles.
Ces islamistes ont pris en otage la Coordination nationale pour les libertés et la transition démocratique (CNLTD) ; donnant ainsi raison à un dirigeant du FFS qui se demandait « comment faire confiance à des gens comme ça », juste après l’annonce de la rencontre Makri-Ouyahia .
Fateh H.