Le président du Front de la justice et du développement (FJD), M. Abdallah Djaballah, a affirmé lundi à M’sila que le programme de son parti repose, dans son volet économique, sur « le développement de l’agriculture ».
Présidant un meeting électoral à la salle de cinéma El Afrah, devant une assistance d’environ 500 personnes et en présence de deux observateurs de l’Union Européenne, Laurence Dhondt et Martin Kunze, M. Djaballah a précisé que le développement de ce secteur sera « axé sur l’oléiculture et l’agrumiculture ».
Il a expliqué cette option par le fait que le prix des olives sur le marché international « dépasse de dix fois celui du pétrole ». Le FJD, s’il obtient la majorité, s’attachera à mettre en valeur 5 millions d’hectares de terres agricoles « afin de générer 500.000 emplois permanents et 300.000 saisonniers », a ajouté M. Djaballah, réitérant son engagement à éliminer la pauvreté dans « un délai qui n’excédera pas une année ». Une promesse basée, a-t-il encore assuré, sur »une étude scientifique réalisée par des spécialistes quant à l’utilisation équitable des revenus de la Zakat » qui sont estimés, selon lui, à un milliard de dollars.
Sur le même chapitre, le président du FJD a indiqué que le programme politique repose également sur la « relance des entreprises et des usines fermées » notamment celles activant dans le secteur du textile, comme il est prévu « des encouragements pour l’ouverture de nouvelles unités ».
Se proclamant « pour un Etat fondé sur les principes de la déclaration de Novembre » et pour « un projet islamique authentique », M. Djaballah a considéré que la Constitution de 1996 « concentre tous les pouvoirs en la personne du président de la République et réduit les prérogatives des pouvoirs législatif et judiciaire ».
Il a affirmé que le FJD est aussi « pour la réhabilitation de ces deux pouvoirs à l’occasion de la révision de la Constitution par la prochaine Assemblée nationale » Evoquant ce qu’il a qualifié d’ »échecs essuyés par le pays depuis 1962″, M. Djaballah a appelé à la « contribution de tous, au moyen des urnes, pour opérer le changement escompté ».