Djaballah harangue ses troupes «Nous vaincrons sans alliance avec les islamistes»

Djaballah harangue ses troupes «Nous vaincrons sans alliance avec les islamistes»
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Le chef administrativement déchu d’En-Nahda et El Islah est convaincu que son nouveau parti (FJD) qui tiendra son congrès constitutif le 6 février, remportera les prochaines législatives.

Abdallah Djaballah, président du Front de la justice et du développement (FJD) (parti en cours de constitution) s’est dit optimiste de remporter les élections législatives prévues en mai prochain. Le fondateur du FJD, invité de la Chaîne I de la Radio nationale, a expliqué que sa nouvelle formation reposera sur la crédibilité et la justice, principes grâce auxquels son parti triomphera aux prochaines échéances. «Ce n’est pas parce que les islamistes ont triomphé en Tunisie, au Maroc ou en Libye que nous avons l’espoir de remporter les législatives…», a-t-il souligné. Le chef administrativement déchu d’En-Nahda et El Islah est convaincu que sa force de mobiliser repose sur la crédibilité les fondements irréversibles du parti islamiste qu’il a lui-même fondé. Le chef charismatique du mouvement El Islah, Abdallah Djaballah, revient sur la scène médiatique en rompant ainsi un silence qui aura duré longtemps.

Djaballah s’est dit étonné de la tempête qui a suivi sa rencontre avec les ambassadeurs de France et des Etats-Unis à Alger. «Wallah, en toute vérité, je suis étonné de la polémique qui a suivi ma rencontre avec les ambassadeurs de France et des Etats-Unis à Alger qui, sur leur demande, se sont déplacés au siège du parti. Les discours ont porté sur la politique, les révoltes arabes, la stabilité de l’Occident qui repose sur la démocratie dans les pays arabes…», a rétorqué Abdallah Djaballah. Une réponse qui s’adresse indirectement à Louisa Hanoune du Parti des travailleurs qui aurait accusé Djaballah d’avoir fait appel à l’aide des Français et des Américains.

A la question de savoir le pourquoi de Djaballah d’aller vers des alliances avec les autres islamistes qui l’accusent d’avoir avorté cette initiative, le président du FJD rectifie : «Y a- t-il eu réellement une initiative d’établir une alliance entre les islamistes ? Quand on m’a sollicité sur cette question, j’ai dit que les alliances ne sont pas à l’ordre du jour.

Liamine Zeroual et Ali Kafi m’avaient proposé de participer à un gouvernement de coalition, en 1992, 1993 et en 1996. J’ai refusé parce que je ne voulais pas être un outil servant à légitimer des choix politiques et à faire passer des programmes. J’ai refusé de servir comme un instrument pour blanchir les manigances et les complots», a-t-il insisté.

Djaballah concède toutefois que s’il y a vraiment une initiative pour réunir les rangs des islamistes, il ira. Enfin, à propos de l’instrumentalisation des mosquées à des fins politiciennes, le fondateur du FJD a précisé que «nous sommes contre le fait que les mosquées deviennent des tribunes pour les courants politiques et tendances partisanes. Cependant, je ne trouve pas d’inconvénient à ce que la politique comme idéologie s’invite dans le lieu de culte qui est la mosquée».

Par Yazid Madi