C’est un véritable fiasco pour Abdellah Dajaballah qui pensait le moment venu de prendre la tête d’une nouvelle initiative politique visant à fédérer les différentes « chapelles » du mouvement islamiste.
Très peu de figures connues de cette mouvance ont répondu samedi à la rencontre qu’il a organisée samedi à Alger pour « unifier les rangs des enfants du projet islamiste », à part son fidèle lieutenant Mohamed Boulahya.
Les quelques intervenants qui ont pris la parole ont tous plaidé pour « la nécessité vitale d’unir le courant islamiste en Algérie, de faire un bilan de ses échecs et ses avancées pour le préparer politiquement, structurellement à prendre des responsabilités ».
Situant l’initiative dans le prolongement des précédentes tentatives de fédérer les forces islamistes en Algérie, Djaballah explique que l’initiative vise « à servir l’avenir du pays ». Et pour cela, explique-t-il « il faut instaurer un dialogue sur les repères et l’aspect organisationnel du mouvement afin de permettre au courant islamiste cette fois-ci de trouver les meilleures formes structurelles et organisationnelles pour réaliser les objectifs escomptés ».

Finalement, la seule leçon à tirer de cette rencontre est que Abdellah Djaballah n’est plus que l’ombre du leader islamistes qu’il était au début des années quatre-vingt dix. Autres temps, autres hommes.