“Les journées de la fraternité”, un programme ambitieux entre l’Onat et la Maison des Orientalistes, semblent donner un coup d’accélérateur à la destination Algérie. Et pour cause, quelques mois seulement après les nouvelles attributions assignées à cet organisme étatique, à savoir la réception des touristes étrangers, la chose se dessine davantage.
Mais pas seulement. Surprise de l’année 2013, une année au bilan fructueux pour l’Onat, un important groupe de touristes français, composé d’une trentaine de personnes, a effectué une visite à Tibhirine. Un site paradisiaque qui a perdu de sa stature après l’assassinat, en 1996, de sept moines par les mains criminelles du groupe islamiste armée (GIA).
Des gorges de la Chiffa, en passant par les plateaux de Médéa jusqu’au petit bourg de Tibhirine, ces touristes auront à visiter un lieu historique puisque ce dernier avait accueilli, en 1938, le premier monastère de la région. Ainsi, au-delà du dialogue des cultures et des religions, les hôtes de l’Onat ont évoqué tous ces moments qui ont marqué ce site, et ce, en présence du père Jean-Marie Lassausse, jardinier de Tibhirine. Pari réussi pour les deux parties pour marquer un retour à la stabilité et à la paix, la venue de ces touristes marque un tournant historique dans les relations algéro-françaises, notamment après une violente décennie noire d’un terrorisme aveugle. Et pour confirmer leur volonté de reprendre la destination Algérie, ce groupe enchaînera avec un autre circuit.
De la plaine de la Mitidja, de Tipasa, de Cherchell et la baie d’Alger, ces Français ont sillonné la somptueuse corniche du Chenoua et de Blida et visiteront l’ancien comptoir phénicien, avant d’aller sur les traces d’Albert Camus. Au programme également des visites d’amphithéâtres, de temples, du Tombeau de la chrétienne, des sites balnéaires et des massifs du Nord algérien. Ces visites, qui ont débuté le 13 septembre dernier, ont pris fin ce week-end, avec notamment des circuits dans le Grand-Sud (Biskra), la Kabylie (Tizi Ouzou et Béjaïa), le Constantinois, Timgad (Batna), les Hauts-Plateaux (Sétif) et enfin l’Algérois.
Le patron de l’Onat, Mohamed-Chérif Selatnia, se réjouit de ce programme. “Au-delà de leur venue, ces groupes ont un message à lancer. Celui du retour à la paix et à la stabilité en Algérie, devenue une plaque tournante pour les touristes étrangers nombreux à désirer venir dans notre pays. Certes, c’est un partenariat gagnant-gagnant, mais il y a une reprise extraordinaire de la destination Algérie. On doit faire valoir aujourd’hui nos dispositions à accueillir les étrangers dans de bonnes conditions et leur offrir des prestations de service à la hauteur de leurs attentes.” Aussi, on apprend que l’Onat vient de recevoir un important groupe de touristes libyens en Algérie. Composé de 70 personnes, ce groupe a sillonné plusieurs wilayas du pays, dont Alger, Sétif et d’autres villes de l’Ouest algérien. Cela va sans dire, les Français se taillent la part du lion en matière de croissance de touristes étrangers qui visitent le pays.
Abordant ce travail accompli par l’Onat, la responsable du marketing, Mme Nacira Retiti, révèle que “d’autres groupes sont attendus pour les mois d’octobre, novembre et décembre. Nous travaillons aussi avec d’autres partenaires pour recevoir des individualités et des groupes. Grâce à notre qualité de service et l’hospitalité de nos personnels formés, plusieurs agences étrangères de tourisme sont venues effectuer des voyages de reconnaissance avant de confirmer l’envoi des touristes”.
F B