Ce deuxième jour du mois d’août a été particulièrement meurtrier avec dix-huit morts dont six d’une même famille, et soixante-dix blessés dans trente-six accidents de la circulation.
La route encore plus mortelle continue d’endeuiller les familles. La série lugubre des accidents sur les routes d’Algérie continue en ce sens que rien que pour la journée d’avant-hier, les unités de la Gendarmerie nationale ont enregistré à travers vingt-quatre wilayas du pays pas moins de trente-six accidents de la circulation routière, dont douze mortels et vingt-quatre autres corporels ainsi que des dégâts matériels importants.
L’accident le plus dangereux a été enregistré dans la wilaya de Chlef faisant six morts d’une même famille, à savoir le conducteur, son épouse, sa belle-soeur et ses trois enfants, selon la même source. Im est précisé à ce propos que cet accident meurtrier s’est produit sur la route nationale N.04 reliant Oum Drou à Oued Fodda au lieu dit Brouiss, dans la commune d’Oum-Drou lorsque le conducteur, en effectuant une manoeuvre dangereuse, a perdu le contrôle de son véhicule et est entré en collision avec un autocar de transport de voyageurs venant en sens inverse.
Suite à quoi, Les corps des défunts ont été déposés à la morgue de l’hôpital de Chlef, indique la même source. Par ailleurs, selon cette dernière, parmi les victimes des accidents constatés, figurent trois ressortissants chinois à Tlemcen. En outre, trois personnes ont trouvé la mort et sept autres ont été blessées, suite à deux accidents mortels, aux lieux dit Sidi-Ladjel et Bouira Lahdeb dans la wilaya de Djelfa.
Ainsi, ce bilan macabre vient s’ajouter au non moins sinistre bilan enregistré également par les unités de la Gendarmerie nationale durant les deux jours de l’Aïd El Fitr où soixante-cinq personnes ont trouvé la mort et 423 autres ont été blessées dans 183 accidents constatés sur 42 wilayas.
Ceci en plus de ceux survenus sur l’ensemble du territoire national presque quotidiennement durant le mois de ramadhan. C’est dire que les routes algériennes considérées comme parmi les plus meurtrières, tuent autant que le cancer si ce n’est plus, et continuent d’endeuiller des familles, de causer un nombre élevé de blessés dont un taux important restera handicapé à vie et des dégâts matériels importants pour le parc automobile.
De toute évidence, les statistiques démontrent qu’indéniablement le facteur humain représente 71% des causes de l’augmentation du nom-bre d’accidents. Ainsi parmi les causes récurrentes relevées, l’on trouvera l’excès de vitesse, les dépassements dangereux, les manoeuvres risquées entre jeunes, le non-respect de la priorité ni la vitesse limitée dans les agglomérations, ni du code de la route d’une manière générale ainsi que l’état des routes sont les principales causes de cette catastrophe humaine.
Pour faire face à ce phénomène inquiétant, et c’est peu dire, qui représente un sacré poids pour la santé publique algérienne, les peines pénales ont été certes durcies à plusieurs reprises à l’encontre des contrevenants au code de la route dans l’espoir de freiner le nombre d’accidents, mais le résultat est malheureusement chaque jour constaté, et dans l’attente de la mise en vigueur du permis à points qui peut-être viendra alléger les bilans en la matières des services de sécurité ainsi que ceux de la Protection civile, la route est de plus en plus faucheuse de vies humaines.
L.N.B