Un Koweitien a été condamné, lundi 4 juin, à dix ans d’emprisonnement pour atteinte à la sûreté de l’Etat pour des insultes envers le prophète Mahomet et les dirigeants sunnites d’Arabie saoudite et de Bahreïn sur les médias sociaux.
Hamad Al-Naqi, un chiite âgé de 22 ans, avait plaidé non coupable à l’ouverture de son procès, en mai, déclarant ne pas être l’auteur des messages incriminés et affirmant que son compte Twitter avait été piraté.
INSULTE ENVERS LE PROPHÈTE
Le juge l’a reconnu coupable d’insulte envers le Prophète et sa femme, de blasphème envers l’islam, d’incitation aux tensions sociales, d’insulte envers les dirigeants saoudiens et bahreïnis et d’utilisation de son téléphone portable pour propager de tels propos.
En avril, la justice koweïtienne avait déjà condamné à sept ans de prison un sunnite pour avoir tenu des propos jugés insultants à l’égard de la communauté chiite sur Twitter. Le Parlement a voté au début de mai une nouvelle loi introduisant la peine de mort pour des délits de blasphème et d’insulte envers le prophète Mahomet et ses épouses, mais elle n’a pas encore été promulguée.
Les relations entre sunnites et chiites se sont dégradées au Koweït ces derniers mois, sur fond de tension régionale. Les chiites y représentent environ le tiers de la population, 1,17 million de personne.