Inauguration d’un nouvel espace culturel à ALGER : «ISSUE 98» Enfin de l’imagination créative!

Inauguration d’un nouvel espace culturel à ALGER : «ISSUE 98» Enfin de l’imagination créative!

Le paysage culturel vient de s’enrichir d’un nouvel espace dédié à l’art et à la culture auquel de nombreux curieux ont répondu présents, jeudi, dans une ambiance colorée, autrement artistique…

Un espace qui en remplace un autre, encore plus grand, spacieux et promet un avenir plein et radieux. Il s’agit de «Issue 98» de Princesse Zazou alias Hania Zazoua, artiste designer et confectionneuse des objets oniriques comme elle se plaît souvent à le dire. Des produits entre sac, trousses, et fauteuils notamment, réalisés dans des tissus et des matières chatoyantes avec des inscriptions dessus pour le moins surprenantes. Un vrai patchwork d’un monde étrange qu’on n’a pas encore fini de décrypter, mais qui fait en tout cas ravir les yeux. Aussi, la créatrice de Brokk’art en un seul mot vient d’acquérir un nouvel espace où sont exposés depuis jeudi, de nombreux artistes d’ici et d’ailleurs. On citera parmi eux la photographe algérienne Sonia Merabet. Celle-ci présente deux portrais numériques. Dans l’un, on retrouve l’artiste de profil, la tête enturbannée d’un chèche et portant une lourde boucle d’oreille touarègue. Une photo énigmatique, qui insuffle une aura bien mystérieuse à cette oeuvre. A côté, une autre photo en couleurs. En jouant sur la longue exposition, Sonia a su immortaliser le profil d’une amie qui, lui tournant le dos puis brusquement tourne la tête, donne un résultat magnifique grâce au travail du mouvement sur la lumière. «Mon amie était de dos et quand j’ai voulu prendre la photo elle s’est retournée. je travaille sur la lumière. Même s’il n’y a pas beaucoup de lumière. Je suis foncièrement attirée par la lumière.. Je cours après la lumière. C’est pour cela que j’aime les photos dans le noir.» L’autre travail photographique que l’on peut retrouver est le concept Tarbouche. Son auteur nous explique: «Tarbouche est la base d’une page facebook. Chaque photo a une histoire, un lieu, une anecdote. Tarbouche est un projet pour promouvoir le patrimoine historique culturel de l’Algérie. J’expose trois photos. Alger à la Casbah. Les rails de la gare de l’Agha. La 3e représente la pêcherie d’Alger. Les trois en format paysage. Elles sont imprimées sur bois et recouvertes de vernis pour la protection de l’oeuvre.» Pour sa part Mizo nous confie: «L’espace est magnifique, sur un plan architectural c’est juste ce qu’il faut pour gérer l’expo. Ce que j’aime bien, ça reste une bonne initiative que Hania a prise. Un risque aussi doublé d’un esprit de partage. Elle n’a pas gardé l’espace rien que pour elle. Elle a ouvert la porte aux autres artistes, rien que pour ça je lui tire chapeau.» Fidèle à son regard original qui ne laisse personne indifférent, Mizo expose pour sa part une seule oeuvre grand format qui attire immédiatement l’attention. Il s’agit d’une femme voilée qui est mise en exergue, celle-ci en couleurs, neutre ou noir et blancs porte ses mains sur son visage. Elle vient badigeonner ce tableau, de la peinture rouge qui fait référence au sang immaculé dans lequel se noie l’oeuvre comme pour suggérer l’idée du meurtre et du massacre perpétré par Bocco Haram. Alliage entre photo et peinture, Mizo a imprimé sa photo puis a agi dessus à l’aide d’acrylique. A côté, on peut distinguer le texte qui accompagne cette photo et est signé Reslane Lounici. Ce dernier est le rédacteur en chef de Ego-X. le magazine numérique qui vient en amont accompagner le travail de «Issue 98». Ce dernier nous parle de son travail: «Il consiste à soutenir l’oeuvre de Mizo. J’ai vu quelque-unes de ses oeuvres et cela m’a inspiré un texte. Il n’explique pas forcément la photo, mais il demeure dans l’esprit de ses oeuvres.» et de poursuivre: «Nous allons lancer bientôt ce concept Ego -X qui est une plate-forme artistique. Le magazine sera un hebdomadaire en ligne. Il sortira très prochainement en format papier. Il sera sous forme d’affiche. La grande photo qu’on peut encadrer et collectionner chez vous. Au verso vous aurez les articles des collaborateurs, les portraits d’artistes, les personnalités qu’on aura interviewées dans la semaine. Il sera ouvert à tout le monde. Des collaborations avec des jeunes auteurs, artistes et jeunes photographes pour ce support-là. On a voulu sortir de l’aspect journalistique pour aller vers quelque chose plus ou moins littéraire. Un texte qui traite d’un sujet d’actualité, mais d’une certaine façon romanesque et fantaisiste pour apporter une certaine fraîcheur. Le numéro zéro est déjà en ligne (interview, portrait et photo de Hania Zazouaf, Ndlr. Et ce sera chaque samedi.» Hormis les artistes cités plus haut, sont exposées depuis jeudi à «Issue 98» les oeuvres, notamment du photographe Ramzy Bensaâdi, photographe urbain, l’illustrateur déjanté Salim Zerrouki qui vit à Tunis et enfin le photographe tunisien Wassim Ghozlani. A noter que Hania Zazoua expose, quant à elle, cinq photos en couleur. On y distingue une silhouette féminine derrière la fenêtre de chaque balcon d’un immeuble. Une manière de nous faire pénétrer tout doucement, mais sûrement, dans l’alcôve de son intimité créatrice. Avec ce «Issue 98», pourquoi pas…La sensualité et l’originalité y sont déjà de mise. Ça promet…Le maître-mot? créativité et distinction!