Djamel kaouane à l’ouverture de la maison de la presse de tizi ouzou : « La loi sur la publicité n’est pas sur la table du gouvernement »

Djamel kaouane à l’ouverture de la maison de la presse de tizi ouzou  : « La loi sur la publicité n’est pas sur la table du gouvernement »

Djamel Kaouane a choisi de se recueillir, en cette occasion, à la mémoire de Tahar Djaout au niveau de la place qui porte son nom au centre-ville de Tizi Ouzou.

Le ministre de la Communication, Djamel Kaouane, était hier, dans la wilaya de Tizi Ouzou où il s’est rendu dans plusieurs sites comme la nouvelle Maison de la presse ainsi que le coup d’envoi du marathon en hommage au journaliste assassiné, Smaïl Yefsah. Cette visite qui coïncide avec la célébration, demain, de la Journée nationale de la presse a été une occasion pour le ministre, et non moins ancien journaliste de s’enquérir des conditions dans lesquelles évoluent les professionnels de la corporation au niveau local.

En effet, pour débuter sa visite, Djamel Kaouane a choisi de se recueillir, en cette occasion, à la mémoire de Tahar Djaout au niveau de la place qui porte son nom au centre-ville de Tizi Ouzou. Sur place, accompagné d’une forte délégation composée de tous les responsables de la wilaya, à leur tête le wali Mohamed Bouderbali, le président de l’APW, docteur Mohamed Msella et le maire de Tizi-Ouzou, Ouahab Aït Menguellet. Le ministre a ainsi rendu un hommage appuyé à Tahar Djaout ainsi qu’à tous les journalistes assassinés par l’hydre terroriste qui a sévi durant deux décennies. Toujours avec une grande émotion, Djamel Kaouane s’est rendu sur la place de la Liberté de la presse située à l’entrée Ouest de la ville des Genêts. Une minute de silence a été observée ainsi que la lecture de la Fatiha du Saint Coran. Après cette halte, le cortège de l’hôte de la capitale du Djurdjura s’est dirigé vers la toute nouvelle Maison de la presse qui a été ouverte juste la veille. Une magnifique infrastructure vitrée d’une architecture telle qu’elle embellit la ville de Tizi Ouzou.A proximité du lycée polyvalent, se dresse la Maison de la presse Malik Aït Aoudia. Sur place, le ministre s’est dit très heureux et très ému par ce bijou architectural qui va faciliter les conditions de travail des journalistes sans nul doute. Cette Maison de la presse inaugurée, il y a une année par l’ancien ministre Hamid Grine a donc ouvert ses portes à la corporation depuis jeudi, après le tirage au sort qui a eu lieu au niveau de la wilaya.

Après cette halte où le ministre a eu à visiter les trois étages de la Maison de la presse, Le cortège s’est dirigé vers le village natal de Smaïl Yefsah. Sur place, Djamel Kaouane a donné le coup d’envoi du marathon organisé en hommage à ce grand journaliste. Le ministre a également eu une discussion très amicale avec la mère du journaliste qui a vivement réclamé l’amélioration de ses conditions de vie.

Le dernier point de la tournée est cependant le plus délicat, voire plus tendu, à savoir le site sur lequel sont en train d’être construits les 100 logements destinés aux professionnels de la corporation des journalistes. Sur place, Le représentant de ces derniers a appelé le ministre à intervenir pour que les travaux de construction soient remis en marche pour qu’ils soient attribués dans des délais raisonnables. Le président de l’association a ainsi appelé l’entreprise réalisatrice à se remettre au travail car les journalistes souffrent de la location alors que leurs logements devaient être finis fin novembre 2017.

Avant le retour sur Alger, le ministre de la Communication a longuement répondu aux questions de la presse locale. Des questions qui tournaient autour des sujets qui agitent la scène médiatique nationale. Le ministre a d’ailleurs pris le soin de répondre avec moult détails en abordant les difficultés financières de l’Anep ainsi que les titres de la presse écrite. L’Anep est en bonne santé financière assurait-il tout en réduisant de l’impact de la cessation de parution d’une soixantaine de titres. Pour Djamel Kaouane, ce qui se passe est des plus ordinaires car si 60 titres ont cessé de paraître, une trentaine de journaux est parallèlement née. Avec 150 titres, le paysage médiatique national est l’un des plus riches au monde, a-t-il souligné. Le ministre a également précisé qu’il n’y a jamais eu d’enquête sur les cartes des journalistes bien que certains directeurs de journaux n’aient pas respecté les conditions de remise des dossiers. Cette question revient à la commission chargée de ce dossier et elle traite cela le plus ordinairement.

Au sujet de l’appel lancé pour l’ouverture de nouvelles chaînes thématiques, Djamel Kaouane a affirmé que le chemin est encore long malgré le travail qui a commencé. Par la même occasion, le ministre a assuré que le dossier de la loi sur la publicité n’est actuellement pas sur la table du gouvernement. Il a par ailleurs rassuré au sujet de la presse électronique que l’Autorité de régulation s’occupe de ce volet depuis plusieurs années. Inévitablement, le ministre a eu à répondre à propos de la disparition de TSA sur les câbles d’Algérie télécom, celui-ci s’est dit étonné que l’on veuille donner à ce cas les allures d’une affaire, alors que le problème est entre ce journal et son hébergeur qui doit lui fournir des explications.