Bastion 23 : expositions et mini festival du film en noir et blanc

Bastion 23 : expositions et mini festival du film en noir et blanc

Le palais des Raïs Bastion 23 se caractérise par la présentation d’un riche programme d’activités. En ce moment, ce joyau des arts et de la culture de la capitale se distingue par la tenue de deux expositions et l’organisation d’un mini-festival du film en noir et blanc, avec pour thème, « L’expression de notre patrimoine et de notre identité ».

Les expositions peuvent être visitées encore durant la première quinzaine de ce mois de décembre. Il s’agit de la remarquable série d’illustrations photographiques prises en 1902 par deux pères blancs.

Ces deux ecclésiastiques ont entrepris un voyage de plusieurs mois dans les oasis. Ils ont parcouru près de 3 000 kilomètres à dos de chameaux et ont rapporté des centaines de photos sur les habitants et les paysages. Ces photos ont été récemment découvertes dans les archives du siège des pères blancs à Rome.

L’exposition est accompagnée de panneaux explicatifs, donnant des détails, des commentaires et des informations sur les vues prises à cette époque-là.

La deuxième exposition, pour sa part, regroupe des oeuvres d’artistes nationaux mettant en valeur les éléments et les composants de notre patrimoine. Parmi ces oeuvres figurent en bonne place les travaux d’art de Nadia Khelifi.Deux de ces œuvres retiennent particulièrement l’attention.

La première est la reproduction d’un coffre en bois de la mariée, admirablement décoré. La deuxième mérite tous les éloges. Il s’agit d’un miroir grand format dont les bords ont été travaillés dans la céramique d’art.

C’est un travail d’une grande originalité, extrêmement fin et délicat, avec des couleurs vives, attirantes et remarquablement lumineuses.

Nadia Khelifi, pour réussir ce travail requérant une longue patience et un solide savoir-faire, a étudié en Italie cette haute technique de la céramique d’art. Son miroir, un véritable chef-d’œuvre est cédé à 200 000 DA. En fait, ce montant n’est pas si élevé que ça étant donné le temps passé pour élaborer cette oeuvre qualité ayant une immense valeur artistique.

En sus de deux expositions, le programme d’activités du Bastion 23 s’est élargi avec l’organisation, durant trois jours, d’un mini-festival du film en noir et blanc. A raison de deux projections par jour, de longs métrages de notre riche production cinématographique dans les premières années de l’indépendance ont été ravivés.

On citera deux films phares en noir et blanc, le Charbonier et le Vent des Aurès. Des images fortes et sublimes de ces films ont été enregistrées et seule la technique du noir et blanc a su faire ressortir leur valeur émotionnelle.