2ème édition du festival “Lumière sur le patrimoine historique et culturel de la Kabylie” «Ce fut une réussite !»

2ème édition du festival “Lumière sur le patrimoine historique et culturel de la Kabylie” «Ce fut une réussite !»

2015-11-Photo_P2_282982582.jpg«Je suis Algérien, de quelle manière ?». Un Président algérien a dit : « Tant que je suis vivant, la langue amazighe ne sera jamais officielle ! », c’est en ces termes que le chanteur Idir a entamé le point de presse qu’il a organisé, hier, à l’hôtel Les Deux Palmiers de Draâ Ben Khedda.

«Ces propos sont déconcertants !». Au cours de son intervention, il a fait le bilan de sa tournée à travers les quatre localités : Ath Yenni (son village natal), Akfadou, Ighi Ali et El Kalaâ Ath Abbas, «une tournée que je juge positive étant donné l’adhésion des populations». Le festival aura la lourde mission de dépoussiérer le dossier culturel qui est dans le tiroir de l’administration qui le «séquestre». Il revient sur ce qu’il appelle rumeurs ou intox sur le fait que le chanteur aurait refusé de se produire à Constantine. Le conférencier confirme en ces termes : «je n’ai pas été invité et même si on m’aurait invité, je refuserai. Je l’ai fait durant l’année de l’Algérie en France», et d’ajouter : «d’une certaine Algérie en France ! Soyons clairs et objectifs, sans identité, on ne peut pas se développer, on ne peut pas avancer ! Le festival est à sa 2ème édition, sa dimension est déjà nationale étant donné que des voix nous appellent de partout pour nous inviter». Le conférencier n’omet pas de citer les berbères de Syrie, de la Nouvelle Calédonie, et particulièrement de la communauté berbère en Europe, notamment en France. Pour chanter en Algérie, le chanteur a besoin qu’il soit reconnu comme tel et que sa langue passe inéluctablement par l’officialisation. Les membres organisateurs de ce festival, en l’occurrence le Maire d’Akfadou, M. Haddadou M’henna, le maire d’Ath Yenni, Deghoul Smaïl, Kamel Tarwerh, Mokrane Gacem (berbère TV) et Hocine Redjala, tous s’accordent à dire que ces 2èmes joutes du festival sont une grande réussite et il ne s’arrêtera pas là, «il prendra de l’ampleur et son impact sera national. Ils remercient les populations qui ont adhéré à cette initiative, «nous continuons à recevoir des appels de partout pour une éventuelle tournée !». À la question des subventions, le maire d’Akfadou dira avec désolation : «aucune subvention de l’Etat ! Le festival s’est déroulé grâce aux populations qui participent et veulent dépoussiérer le dossier culturel de cette langue longtemps ignorée». Pour les comités de villages : «Idir a propulsé la chanson kabyle à travers le monde entier. Il est dans la lignée de Mouloud Mammeri, de Massinissa et de bien d’autres». Pour Mokrane Gacem : «ce festival a l’honneur d’être un festival d’union, de fraternité, nous nous retrouvons autour de ces valeurs ancestrales et nous devons lever le voile sur tout ce qui recèle notre patrimoine et lutter contre l’injustice et l’arbitraire». Les organisateurs soulignent la participation des maires même de différentes tendances politiques».

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