L’économiste arrive à cette conclusion car il souligne qu’avec plus de 90% de ses revenus d’exportation tirés des hydrocarbures, l’économie algérienne est pour le moment l’une des moins diversifiées du monde. Il est ajouté que la conjonction des événements du «printemps arabe» en 2011 et du contre-choc pétrolier amorcé en juin 2014 a conduit le pays à une situation financière inextricable, conséquence d’un système économique intenable.
La voie des réformes structurelles est désormais inévitable, mais avec quel agenda se demande-t-il en s’interrogeant aussi sur les défis les plus urgents à relever. Mais le plus important est de savoir quelle séquence de réformes apparaît la plus opportune étant donné les contraintes politico-économiques de court terme.
Pour l’instant, le ministre de l’Energie, Nourredine Bouterfa, compte sur les efforts de l’Opep pour stabiliser les prix et éviter une faillite du système financier du pays.
Il a affirmé que les quotas de production des pays de l’Opep seraient arrêtés lors de la réunion ordinaire de cette organisation prévue le 28 novembre à Vienne.
En tout cas, l’Algérie est face au défi de la diversification de son économie et elle doit corriger l’actuelle politique industrielle.
Ainsi, à l’aube de la 4e révolution industrielle où les technologies de l’information et de la communication (TIC) constituent le moteur de la croissance, certains responsables vivent encore d’utopie de l’ère des matières premières et de l’ère mécanique des années 1970. Résultat des courses: pour l’instant, la rente pétrolière a nourri à peu près toutes les dérives de l’économie algérienne, estime Raouf Boucekkine.
Depuis le début de l’année, le ministre de l’Industrie et des Mines, Abdessalem Bouchouareb, n’a pas cessé de plaider en faveur de la diversification. Il a même rencontré le chef de division du FMI chargé des pays maghrébins, Jean-François Dauphin, avec lequel il a évoqué les réformes engagées par l’Algérie pour diversifier son économie dans un contexte de chute des prix du pétrole. Le ministre a déclaré que les réformes engagées par l’Algérie pour diversifier son économie se basent sur notamment, l’amélioration du climat des affaires et des investissements.