Divergences internes au sein de la chefferie du GSPC

Divergences internes au sein de la chefferie du GSPC

Après la dissolution de l«’instance médiatique»

Le Groupe Salafiste pour la prédication et le combat (GSPC) persiste dans sa logique de ruse et de tromperie pour tenter de justifier ses actes commis contre des civils, et ce, malgré le désaveu des théologiens de l’Islam et autres penseurs.

Une vidéo intitulée «Le raid de Ziama Mansouriah» diffusée hier par cette organisation terroriste, illustre parfaitement cette logique On ne peut plus propagandiste. En Effet, cette vidéo relate parfaitement les préparatifs d’une attaque terroriste dirigée par le funeste Abou Zaïd contre des agents de sécurité de la société nationale de l’électricité et du gaz (Sonelgaz» à Ziama Mansouriah dans la wilaya de Jijel, le 22 février dernier).

Le groupe terroriste a prétendu dans son enregistrement que l’attaque a ciblé une caserne de l’ANP. Les terroristes, comme à leur accoutumée, ont tenté d’exploiter d’autres évènements aux seules fins de semer le doute sur les actions du gouvernement et les orientations de l’État dans tous les secteurs.

Ainsi, les évènements qu’a vécus la cité «Diar Echems» dans la Capitale n’ont pas échappé à cette logique propagandiste du GSPC puisque des terroristes ont tenté de les exploiter pour critiquer la politique sociale en Algérie.

Selon des sources très au fait du dossier sécuritaire, les dix victimes de l’attentat commis contre les agents de la Sonelgaz étaient tous des civils innocents qui n’ont rien à voir avec la lutte antiterroriste, ce qui confirme que le GSPC cible directement les citoyens algériens, en l’absence de toute possibilité de perpétrer des attentats spectaculaires comme ce fut le cas en 2007.

Le hic est que des conflits sont apparus parmi les réseaux de soutien des terroristes avant même la diffusion de cette vidéo.

En effet, un terroriste activant sous l’aile d’Abou Ali, ancien membre de l’ex-instance médiatique du GSPC, dissoute par Droudkal, le 4 du mois en cours, a critiqué le recours de la chefferie du GSPC à l’exploitation des vidéos montrant des actions commises contre des civils, estimant que cette démarche est contre-productive dans la mesure où elle suscite une réaction négative auprès de l’opinion publique.

Le même terroriste qui a affiché sa rivalité à ses anciens responsables au sein du groupe salafiste a menacé la chefferie du GSPC de parasiter ses activités propagandistes, après sa mise à l’écart.

D’ailleurs, dans un commentaire diffusé 24 heures avant la vidéo sur des forums terroristes proches d’Al Qaïda, Abou Ali a dénoncé la stratégie takfirie adoptée par l’actuel émir Droudkal qui a légitimé l’assassinat des agents de sécurité, des fournisseurs des forces de l’ordre et des habitants aux alentours des institutions étatiques.

Il a ajouté que le groupe a dévié de ses objectifs après son ralliement à la nébuleuse «Al Qaïda», en septembre 2006. Selon toujours le même commentaire, l’exploitation des images faisant état d’agressions contre les civils innocents ne servira nullement les objectifs escomptés, à savoir la manipulation des jeunes pour les enrôler dans le terrorisme.

La diffusion de ce commentaire a généré un état de choc au sein des milieux terroristes qui se préparaient à accueillir chaleureusement la nouvelle vidéo du GSPC. En guise de riposte, un second terroriste activant sous l’aile d’Abou Youcef a tenté de minimiser l’impact de cette attitude.

Il a indiqué que «l’attaque qui sera diffusée prochainement a ciblé le premier ennemi des «moudjahidine à savoir la police !!» Alors qu’en réalité, la vidéo a démontré clairement que les terroristes on assassiné des agents civils.

Enfin, selon les mêmes sources, les terroristes ont reconnu l’efficacité de la lutte antiterroriste, et ce, en rendant un hommage à l’un des principaux émirs abattus par les forces de sécurité. Il s’agit du sanguinaire Djebbar Sadek, alias Abou Youcef Al-Assimi, originaire de Cherarba (Alger), activant au sein du GSPC depuis 1994.

Hacène Naît Amara