Divergences entre les grévistes de l’Etusa sur la reprise du travail

Divergences entre les grévistes de l’Etusa sur la reprise du travail

L’Etablissement de transport urbain et suburbain d’Alger (Etusa) continue à reprendre progressivement ses activités au 10e jour de la grève illimitée entamée, sans préavis, par les chauffeurs et receveurs des bus, a-t-on constaté mercredi dans plusieurs arrêts de bus d’Alger au moment où des grévistes maintenaient le débrayage à la station du 1er Mai.

A la place Maurice-Audin, les bus à destination d’El-Madania, El-Mouradia, Chevalley, Hydra, Bir Mourad Raïs et El-Biar assuraient le transport comme à l’accoutumé. Même constat a été fait au niveau de la station de Ben Aknoun et d’Ain Benian.

Les employés de l’Etusa qui ont pris la décision de reprendre le travail ont expliqué à l’APS qu’ils n’étaient plus convaincus de cette grève lancée sans un préavis et sans avoir de porte-parole pour les représenter vis-à-vis du responsable de l’entreprise ou du ministère de tutelle, ajoutant qu’ils craignaient des sanctions sévères, voire le licenciement.

Ils ont, toutefois, souligné l’importance de rétablir le bureau syndical affilié à l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA), suspendu en octobre dernier, pour revendiquer leur droit d’une manière « correcte » et « légale ».

A la station du 1er Mai, des bus sont toujours garés et des grévistes sont rassemblés en petits groupes, tous « déterminés » à poursuivre la grève jusqu’à satisfaction de la principale revendication qui consiste en « l’application de tous les articles de la convention collective signée et adoptée en 1997 avec effet rétroactif et le respect de ses dispositions juridiques ».

Entamé le 11 novembre, la grève illimitée des chauffeurs de bus et receveurs de l’Etusa, a été déclarée lundi « illégale » par le tribunal administratif de Sidi M’hamed dont le verdict prononcé après un jugement en référé, somme les grévistes de reprendre « immédiatement » le travail.

Mardi, des grévistes ont estimé qu’ « il était normal que la grève soit considérée comme illégale du moment que le bureau syndical a été suspendu », affirmant que c’est cet état de fait qu’il les a obligés d’entamer leur grève sans un préavis.