L’Algérie a assuré soutenir l’opposition syrienne mais à émis comme condition avant la reconnaissance du conseil national syrien, l’unification de l’opposition, selon ce qu’a indiqué hier le journal libanais Essafir sur son site, et rapporté la déclaration du ministre des AE Mouard Medelci « nous sommes avec l’opposition mais nous voulons qu’elle s’unisse avant de la reconnaitre s’ils ne s’unissent pas nous ne pourrons savoir comment nous adresser à eux ».
La même source a indiqué que le premier ministre qatari et son ministre des affaires étrangères, Hamed Ben Jassim Al Thani s’est vivement opposé à la position de l’Algérie qui refuse de reconnaitre le conseil national syrien et qu’il ait été précisé dans le communiqué final de la réunion des ministres de l’intérieur arabe au Caire avant-hier, ce à quoi a répondu Mourad Medelci « si vous voulez briser la ligue arabe l’Algérie n’y participera pas, nous sommes d’accord sur le fait qu’il doit y avoir un consensus à ce sujet ». Le ministre des affaires étrangères tunisien, Toufik Abdeslam s’est étonné que cela soit limité au conseil national syrien précisant qu’il y a de nombreuses franges dans l’opposition syrienne, et nous ne pouvons pas les ignorer, demandant que la question soit laissé à la réunion du congrès des amis de la Syrie qui doit se tenir le 24 février à Tunis. La réponse du ministre qatari des AE a été que « 70 à 80% (de l’opposition) sont représentés par le conseil national ». Le ministre des AE Medelci a suggéré que « chaque pays porte la responsabilité de reconnaitre le conseil national syrien de l’opposition », mais le ministre qatari a insisté sur le paragraphe qui appelle la reconnaissance pas les pays arabes du conseil national syrien, alors que l’Algérie, l’Egypte, l’Irak et le Liban ont maintenu leur position de retarder sa reconnaissance, pour parvenir à la fin à un accord dans lequel la Tunisie invite le conseil national syrien à être présent au congrès, et c’est sur cette base que la session a été levée. El Khabar a contacté le ministère des AE et des sources diplomatiques algériennes pour avoir plus de précisions sur le sujet et s’assurer de la véracité de ce que le journal Essafir a rapporté mais n’a reçu aucune réponse. L’union européenne et la Turquie ont dans le même contexte soutenu hier l’initiative de la ligue arabe d’envoyer une force internationale arabe commune en Syrie pour mettre fin aux violences mais la France a insisté par la voix d’Alain Juppé sur un refus de toute intervention militaire en Syrie, alors que la Russie et la Chine ont exprimé leur soutien aux efforts de la ligue arabe pour la paix en Syrie sans annoncé clairement leur soutien à l’envoi d’une force de paix commune en Syrie.