Les listes des 448 logements sociaux à Lakhdaria ont été affichées, tôt dans la matinée de dimanche, au siège de l’APC, et comme d’habitude, ces listes ont suscité la colère des non-bénéficiaires. Une centaine d’entre eux a pris d’assaut les sièges de l’APC et de la daïra de Lakhdaria, avant-hier et hier, afin de dénoncer “l’injustice” et “l’opacité” qui caractérisent selon eux ces listes. Ainsi, des dizaines de citoyens qui s’estiment lésés ont crié au scandale, tout en arguant le fait que des “personnes étrangères” à Lakhdaria auraient bénéficié de logements. Comme souvent dans de pareils cas, les protestataires reprochent aux responsables locaux “de ne pas avoir respecté les priorités dans l’attribution des logements”.
Ils réclament également l’intervention du wali de Bouira pour la mise en place d’une commission d’enquête. Devant cette situation, les autorités locales ont joué la carte de l’apaisement, en indiquant que toute personne s’estimant lésée peut introduire un recours auprès de la commission prévue à cet effet. Pour sa part, le P/APC de Lakhadria, Mohamed Oukil, a réfuté les accusations d’opacité, en soulignant le fait que la commission de daïra avait sélectionné les dossiers antérieurs à 2010 afin, selon lui, de prendre en charge en priorité les demandeurs qui attendent leurs logements depuis les années 1990. Il y a lieu de noter qu’aucun incident n’a été enregistré grâce notamment à un comité de sages de la région, qui a calmé les ardeurs de certains non-bénéficiaires qui voulaient en découdre avec les services de l’ordre en faction dans les rues de Lakhdaria.