Au-delà des chiffres, il existe une autre réalité plus difficile à affronter, c’est celle de la vie quotidienne des jeunes promoteurs qui, «jetés» dans un monde où le discours s’oppose à la réalité, font face à une situation impitoyable.
Parfois sans qualification, bien que des mesures d’accompagnement aient été mises en place, ils sont nombreux à vivre dans la désillusion. Les espoirs se sont vite transformés, pour certains, en incertitudes. Le 22 novembre dernier a marqué un virage qui en dit long sur la situation que vivent ces jeunes promoteurs ayant bénéficié de crédits dans le cadre des dispositifs Cnac, Ansej et Angem. Pour la première fois, ils ont organisé une importante manifestation à Tizi Ouzou, sous un slogan qui en dit long : «Nous refusons d’être victimes d’une politique d’emploi chaotique». Depuis, le mouvement gagne d’autres wilayas du pays qui ont adhéré à la démarche. Le but ? Interpeller les pouvoirs publics sur les nombreux problèmes auxquels ils font face, notamment le remboursement des crédits. Le mouvement interpelle, d’autant que les avis des responsables sont aux antipodes de ceux des promoteurs.
D. I.