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L’introduction de cette nouvelle formule a été pensée en faveur des jeunes ne pouvant pas accéder pour l’heure aux dispositifs de l’Ansej.
L’Agence nationale de soutien à l’emploi des jeunes (Ansej) lance une nouvelle formule de création de microentreprise. Il s’agit, selon la directrice dudit organisme, Samira Djaider, d’une formule destinée exclusivement aux jeunes détenteurs d’argent.
Ce nouveau dispositif permettra, explique la directrice de l’Ansej, aux jeunes en question de bénéficier des avantages fiscaux, parafiscaux et d’un accompagnement auprès de l’administration… «Les jeunes pouvant bénéficier de ce nouveau dispositif ne sont pas tenus d’être très riches. Ils doivent seulement disposer du montant nécessaire pour monter leurs petites microentreprises et justifier que cet argent leur appartient et non pas un prêt bancaire», a expliqué Samira Djaider, appelant les jeunes intéressés à se présenter d’ores et déjà aux locaux de l’Ansej, afin d’exprimer leurs demandes. «L’introduction de cette nouvelle formule a été pensée, afin de permettre aux jeunes ne pouvant pas accéder pour l’heure aux dispositifs de l’Ansej»,a ajouté en outre la directrice. Pour rappel, l’accès au dispositif de l’Ansej exige dans sa formule actuelle l’obligation d’être en chômage et diplômé dans la spécialité demandée. Il faut dire que l’introduction de cette formule a été le souhait de beaucoup de jeunes exerçant pour l’heure, des activités commerciales et des étudiants fraîchement diplômés, dont les parents sont plus ou moins riches. Les avantages que va leur présenter ce nouveau dispositif sont précieux. Ils leur permettront en effet de s’épargner le payement d’impôts et de bénéficier des formations et d’orientation.
Des avantages qui sont plus que nécessaires pour la réussite de leurs activités dans un contexte économique national marqué, soulignons-le, par une concurrence rude. Par ailleurs, il y a lieu de souligner que ce nouveau dispositif s’inscrit en droite ligne de la nouvelle politique tracée par le gouvernement, consistant en le développement des secteurs économiques, afin de se substituer au secteur des hydrocarbures ayant montré ses limites et surtout ses défauts. La nouvelle stratégie du gouvernement est entrée en vigueur depuis l’année 2015, soit depuis la dégringolade des prix du pétrole. Pour booster cette nouvelle démarche, le gouvernement a introduit en plus des dispositifs de l’Ansej, Cnac, Angem et Andi, une batterie de mesures incitatrices telles que la facilitation de l’accès aux crédits bancaires, la réduction du taux d’intérêts bancaires, des avantages fiscaux et parafiscaux, l’accès au foncier, l’accompagnement dans l’exportation… etc.
Les résultats de cette nouvelle politique sont d’ores et déjà concrets. Dans le segment de la fabrication des médicaments à titre d’exemple, l’Etat a pu réduire la facture d’importation et couvrir à hauteur de 55% les besoins du marché national en médicaments. Le succès de cette nouvelle politique est enregistré aussi dans d’autres segments, à l’image de la fabrication de céramique et dans plusieurs filières agricoles. L’Algérie n’importe plus, en effet, de la céramique de l’étranger. De même que pour certains produits agricoles, à l’instar de l’ail et autres fruits. Concernant ces filières, de nombreux opérateurs économiques ont pu exporter leurs produits à l’étranger, et ce, dans des continents différents. Les initiatives en question ont été saluées par le gouvernement.