Dispositif de la promotion de l’investissement, Sidi Saïd signe sa démocratisation

Dispositif de la promotion de l’investissement, Sidi Saïd signe sa démocratisation
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L’Algérie veut donner une impulsion déterminante à son économie

L’assainissement complet de l’ordonnance 01-03 relative au développement de l’investissement figure parmi les mesures phares que propose la Centrale syndicale.



«Il faut qu’on se le dise, tout acte bureaucratique est une recherche de corruption. Cela ne peut plus durer. La bureaucratie freine l’économie nationale» avait prévenu, le 10 octobre 2013, le Premier ministre lors de la tenue de la 15e tripartite. «L’Algérie veut donner une impulsion déterminante à son économie pour (…) la rendre plus performante, moins fragile et moins sensible aux chocs externes», avait souligné Abdelmalek Sellal lors de l’ouverture de cette rencontre au «caractère particulier» qui avait réuni gouvernement, syndicat et patronat.

Le secrétaire général de l’Union des travailleurs algériens lui apporte son soutien pour mettre fin à ce fléau et à ce marasme. A travers un document où figurent pas moins de 27 propositions. Comment rendre attractive la destination Algérie si la bureaucratie continue à imposer ses lois? Comment encourager les hommes d’affaires et les entrepreneurs à poser leurs valises à travers le territoire national? Des questions qui se posent à un moment crucial. Les potentialités leur tendent pourtant les bras, l’Algérie vaste chantier en quête de développement offre des opportunités indéniables. Le marché est attractif, mais les démarches découragent les plus téméraires d’entre ceux qui ont tenté de le conquérir. L’obstacle: la bureaucratie. Un mur qui doit être abattu. Aux grands maux les grands remèdes. Sidi Saïd ne va pas par quatre chemins pour rendre la place nette il faut raser tout ce qui fait obstacle. A commencer par ces foutues lois qui annihilent toute initiative dont a besoin le pays pour sortir l’économie nationale qui reste chevillée aux exportations d’hydrocarbures et qui donne des signes évidents d’essoufflement. Les gisements sont en déclin. Les exportations reculent.

LG Algérie

Les recettes engrangées grâce au secteur pétrolier, notamment accusent un recul inquiétant au point de mettre en danger les équilibres budgétaires. Alors que la facture des importations va certainement flirter avec le seuil critique des 60 milliards de dollars. Des indices qui mettent en évidence la question de la sécurité alimentaire et par conséquent la faiblesse de la production nationale.

L’Algérie a plus que jamais besoin de faire preuve de dynamisme. Son administration est pratiquement sommée de faire preuve d’intelligence et de rompre avec des reflexes du passé: les reliques de l’économie planifiée. S’il y a bien un domaine qui devait être dépoussiéré, c’est bien celui de l’investissement. Un gros morceau auquel le secrétaire général de la Centrale syndicale n’a pas hésité à s’attaquer pour en alléger la procédure. L’assainissement complet de l’ordonnance 01-03 relative au développement de l’investissement figure parmi les mesures phares que propose la Centrale syndicale.

Les responsables syndicaux de l’ex-Foyer civique qui se sont penchés sur ce problème envisagent de révolutionner l’Andi. Dans une de ses trois premières propositions, ils veulent faire de l’Agence nationale de développement de l’investissement une agence de niveau international dotée d’un statut spécifique conforme à ses missions. «Le nouveau statut doit lui permettre plus de flexibilité, une indépendance de toute tutelle administrative en charge de la mise en oeuvre des décisions du Conseil national de l’investissement, une protection de ses cadres, un renforcement de ses capacités d’analyse, d’évaluation et un déploiement de ses structures en dehors du territoire national», indique le mode opératoire du document de l’Union générale des travailleurs algériens. Il y a belle lurette que l’on n’avait plus vu un esprit aussi offensif. Une des mesures qui doit alléger les procédures (coûts et délais) de lancement des investissements selon l’instruction du Premier ministre consiste en la «décentralisation au niveau des collectivités locales des études d’impact sur l’environnement pour les projets d’investissements en deçà d’un certain seuil» propose l’Ugta dont les suggestions ont vocation à balayer toutes les entraves qui ont caractérisé jusqu’au jour d’aujourd’hui une administration vieillotte, rigide qui tente de faire encore front à toute velléité de modernité.

Une belle panoplie: cela va de l’uniformisation des statuts des Sarl, la réduction du délai de remboursement de la TVA aux PME à 10 jours, la généralisation de la télé-déclaration fiscale à toutes les entreprises de production, à l’instauration d’un guichet fiscal unique. Cela résonne comme des rafales de Kalachinkov qui signent l’avènement d’une Algérie nouvelle…