Disponibilité des produits de large consommation durant les jours fériés de l’Aïd, Les boulangers se jouent déjà de nos nerfs…

Disponibilité des produits de large consommation durant les jours fériés de l’Aïd, Les boulangers se jouent déjà de nos nerfs…
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Un communiqué du bureau de wilaya de l’Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA), indique que la permanence sera assurée durant les jours fériés de l’Aïd par 138 boulangeries, 221 commerçants, 3 centrales laitières et 20 stations de carburants.

 

Passé l’effet d’annonce et l’optimisme béat qu’il dégage, on découvre que la réalité est toute autre et que, comme chaque année, le consommateur oranais aura à se farcir des kilomètres pour trouver une baguette de pain, un sachet de lait ou quelques litres de carburant.

Et les choses semblent tendre vers cette hypothèse, car quand on prend l’exemple de trois boulangeries situées dans un rayon de moins d’un kilomètre, on se dit que la permanence ou du moins son respect ce n’est pas pour demain.

C’est ainsi que ces trois boulangeries situées à Grande-Terre, Dar El-Beida, ont déjà annoncé qu’elles vont baisser rideau durant les journées de l’Aïd. La raison invoquée par leurs patrons est le départ des ouvriers en congé, eux qui ne sont pas originaires d’Oran. Deux de ces commerces ont déjà baissé rideau et la troisième annonce, via un écriteau bien visible sur son rideau, qu’il fera relâche au cours des journées de l’Aïd El-Fitr. Alors quand on vient nous parler de permanence de respect du principe du service public, on se dit que nous ne sommes pas sur la même longueur d’onde.

L’UGCAA a pris l’habitude de «pondre» un appel à la veille des fêtes religieuses. C’est juste une façon pour marquer sa présence et surtout donner l’impression qu’elle est influente et qu’elle est écoutée. Le tableau de permanence qu’elle est censée avoir défini avec la collaboration des commerçants, et des services en charge du secteur sera royalement ignoré par ceux qui ont pris l’habitude de profiter de la moindre occasion pour gonfler leurs gains.

Le pain manquera au niveau des étals des boulangeries, mais sera proposé à profusion, au niveau des grandes places d’Oran à des prix prohibitifs. Le lait se fera rare dans le circuit légal, coulera à flots au niveau du commerce informel. Les stations de carburants paraissent être les seules disposées à respecter le tableau de permanence, mais il faudra d’abord penser à les approvisionner et cela est une autre paire de manches.

Nassim B