Le secrétaire général du Rassemblement national démocratique (RND), M. Ahmed Ouyahia, a affirmé samedi à Alger que les problèmes que connaissait la Pharmacie centrale des hôpitaux (PCH) dans l’importation de médicaments ont été réglés et que leur disponibilité sur le marché « sera meilleure » en 2012. « Je ne dirai pas que demain il n y aura plus aucun problème de médicament sur le marché, mais je rassure que ça sera mieux, parce que la question a été sérieusement prise en charge », a affirmé M. Ouyahia lors d’une conférence de presse animée au lendemain d’une réunion du conseil national de son parti.
M. Ouyahia, également Premier ministre, a souligné que la manière avec laquelle le dossier des médicaments avait été géré en 2011, « même si cela s’est fait, sans aucun doute, avec les meilleures intentions », a fait que la délivrance des autorisations d’importation des médicaments a connu « quelques retards ». Il a aussi relevé l’existence d’un problème de « surfacturation » et de « pleins de motifs » qui étaient derrière « un rythme non accéléré » de la délivrance de ces autorisations.
M. Ouyahia a déploré, en outre, le fait que « pendant des années, la PCH était confrontée à un problème financier qui n’a pas été porté à la connaissance des autorités au niveau qu’il fallait ». La PCH a cumulé 19 milliards de DA de dette en raison de l’achat de médicaments livrés aux hôpitaux et non payés, et 9 milliards de DA de dette auprès de la banque, a-t-il expliqué.
Il a assuré, à cet égard, qu’il n y aura plus de retards dans la délivrance des autorisations d’importation, puisque, a-t-il précisé, « toutes les demandes de 2012 ont été délivrées avant le 31 décembre 2011 », ajoutant que l’Etat a donné sa garantie pour que deux banques publiques procèdent au rééchelonnement des dettes de la PCH sur une « longue période » et lui accordent l’équivalent de ses créances en crédits avec « un différé de 10 ans et un taux d’intérêt de 1% ».
« La question d’argent ne se pose plus pour la PCH, ni celle de la délivrance d’autorisations d’importation », a-t-il insisté. Par ailleurs, M. Ouyahia a souligné que « les pouvoirs publics ont pris en charge un défi dans l’intérêt de la société ». Il s’agit, a-t-il indiqué, de « faire basculer, graduellement, la consommation du médicament vers le générique ». Rappelant que le médicament générique « coûte beaucoup moins cher que le médicament d’origine », M. Ouyahia a affirmé, cependant, qu’il ne s’agit pas d’économiser des devises au détriment de la santé du citoyen.
« Au USA, où les associations de consommateurs sont plus fortes que le gouvernement de Washington, le médicament générique marche plus que le médicament d’origine », a-t-il fait valoir.
Il a ajouté que l’Etat veut préserver l’équilibre financier de la caisse de la sécurité sociale, relevant que « le basculement du médicament classique vers le générique est une évolution de mentalité et de comportement, y compris du médecin et du grossiste ».