Disparition : décès de l’avocat et militant Ali Yahia Abdenour

Disparition : décès de l’avocat et militant Ali Yahia Abdenour

L’avocat et l’infatigable militant des droits de l’homme Ali Yahia Abdenour est décédé ce dimanche 25 avril 2021 à l’âge de 100 ans.

Selon plusieurs sources concordantes, le doyen des avocats en Algérie a rendu l’âme ce dimanche à l’âge de 100 ans. Son enterrement  aura lieu demain lundi 26 avril au cimetière de Benaknoun à Alger.

Né le 18 janvier 1921 dans la commune d’Aït Yahia, la daïra d’Ain El Hammam dans wilaya de Tizi Ouzou, Ali Yahia Abdennour a consacré toute son existence à la défense des droits de l’homme et de la justice en Algérie.

Le défunt est considéré comme le doyen des défenseurs des droits humains en Algérie. Il a été l’un des fondateurs de la Ligue algérienne pour la défense des droits de l’homme (LADDH).

Son parcours de militant commence avant même la guerre de libération nationale en intégrant du PPA-MTLD. En 1955, il a rejoint le FLN. Deux ans plus tard, soit en 1957, il fut arrêté et assigné à résidence jusqu’à 1960.

Un militant jusqu’au dernier souffle

Un an avant l’indépendance du pays, soit en 1961 il devient secrétaire général de l’UGTA. Entre 1965 et 1968, il occupa le poste de premier responsable de plusieurs départements ministériels ; ministre des Travaux publics et des Transports puis ministre de l’Agriculture et de la Réforme agraire.

En 2011, l’infatigable militant avait pris part à l’appel de la Coordination nationale pour changement et la démocratie (CNCD).

Le 18 mai 2019, dans le contexte des manifestations du mouvement populaire Hirak, il a appelé, conjointement avec Ahmed Taleb Ibrahimi et Rachid Benyelles, à reporter l’élection présidentielle algérienne de 2019 et à lancer un dialogue entre l’armée et les représentants des manifestants pour mettre en place une transition politique.

Ali Yahia Abdenour est l’auteur de plusieurs ouvrages dont « Algérie : Raisons et dérision d’une guerre », « la crise berbère de 1949 : portrait de deux militants, Ouali Bennaï et Amar Ould-hamouda », « Lettre ouverte au système politique et au dernier pouvoir qu’il a engendré », et « mon testament pour les libertés ».