Discriminations et violences policières en France : l’ONU rappelle à l’ordre

Discriminations et violences policières en France : l’ONU rappelle à l’ordre

De nombreux pays dont les États-Unis mais également la Russie et l’Iran, ont appelé la France à accroître ses efforts pour lutter contre les violences policières et les discriminations raciales, à l’occasion de l’examen de la situation des droits de l’Homme dans le pays par l’ONU.

En effet, la France a été rappelé à l’ordre hier, le lundi 1er mai 2023, par le Conseil des droits de l’homme de l’ONU, concernant les discriminations qui sévissent dans le pays, ainsi que sur la question du maintien de l’ordre, dans le cadre de l’examen périodique universel.

Dans une publication en ligne, le conseil a fait savoir que les États membres ont épinglé la France sur de nombreux sujets dont certains ont été très médiatisés ces dernières semaines.

Ainsi, la France s’est vue recommander « de redoubler d’efforts pour lutter » contre « la discrimination raciale et la xénophobie, le racisme et l’antisémitisme » ainsi que contre « les discours de haine, le profilage racial par les forces de l’ordre » et « les violences et discriminations faites aux femmes ».

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Les États ont également préconisé à la France « d’empêcher un usage excessif de la force par les forces de l’ordre lors des manifestations », « enquêter sur les violations présumées commises par les forces de l’ordre » et « former régulièrement ces forces à la gestion des manifestations ».

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Qu’en est-il de la protection des droits des travailleurs migrants en France ?

L’examen périodique universel a ensuite permis aux membres de recommander à la France de « ratifier la Convention sur la protection des droits de tous les travailleurs migrants et membres de leur famille, garantir les droits des migrants et demandeurs d’asile et rapatrier les enfants français situés en zone de conflit ».

Au cours des débats, le Brésil et le Japon, ont déploré « le profilage racial par les forces de sécurité » et l’Afrique du Sud a appelé la France à « prendre des mesures pour garantir des enquêtes impartiales par des organes extérieurs à la police dans tous les cas d’incidents racistes impliquant des policiers ».

Cette séance s’est tenue à Genève dans un contexte particulier puisque la France vit à l’heure des manifestations contre la réforme des retraites et la doctrine de maintien de l’ordre a été très critiquée depuis le début du mouvement ou des centaines de personnes ont été arrêtées.