Direction et syndicat se donnent le temps,Les négociations à Air Algérie se poursuivent

Direction et syndicat se donnent le temps,Les négociations à Air Algérie se poursuivent

Les deux parties ont convenu qu’il n’était pas question de faire les choses à la hâte et qu’il était nécessaire de prendre le temps qu’il faut pour étudier toutes les options.

Comme prévu, la rencontre du 31 juillet qui devait trancher les négociations qui se déroulent depuis plusieurs jours entre la direction d’Air Algérie et le personnel navigant commercial de la compagnie a bel et bien eu lieu mais non sans couac.

Cette réunion a coïncidé avec l’audition de certains membres grévistes, ce qui n’a pas manqué de miner les rapports et a failli faire capoter tout le travail accompli. C’est du moins ce qui nous a été affirmé par M. Yacine Hamamouche, porte-parole du collectif du PNC.

Joint hier par téléphone, notre interlocuteur s’est dit, toutefois, optimiste quant à la suite des événements qui ont nécessité, tout de même, l’intervention de Mohamed-Salah Boultif, P-DG de la compagnie en personne, pour calmer les esprits.

Il ne pouvait d’ailleurs en être autrement pour mettre un terme à ce qui est qualifié par le PNC de “provocation” au moment même où le dossier de revalorisation salariale est mis sur la table. Celui-ci constitue l’un des quatre points revendiqués par le PNC qui réclame, par ailleurs, de meilleures conditions de travail.

“Il n’est pas difficile, par exemple, de nous dégager une salle de repos”, nous a déclaré M. Hamamouche, expliquant que cela aurait été perçu comme un geste de bonne foi de la part de la direction. Cela n’a pas été le cas mais le PNC choisit la voie de la sagesse, notamment en ce mois sacré et décident de prolonger les

négociations de plusieurs jours pour bien avancer sur le dossier.

“Il existe de nombreux aspects techniques à étudier pour tout un chacun et il n’est pas question de le faire dans la hâte”, a soutenu le porte-parole du PNC convaincu que cela finira par aboutir à un accord. La commission installée par la direction composée du DRH adjoint, du sous-directeur chargé des salaires, d’un expert international semble aller de l’avant pour contenter environ 1 000 PNC que compte la compagnie.

Ces derniers, ou du moins une partie, ont enclenché une grève surprise le 11 juillet dernier, qui a duré quatre jours provoquant d’importants désagréments aux passagers et des pertes financières à la compagnie.

Un épisode qui n’est pas encore à son épilogue et qui soulève le voile sur un conflit révélateur d’un malaise interne profond mais aussi d’avenir incertain pour une compagnie qui devrait prendre son destin en main. Il serait grand temps…