Direction des transports de la wilaya d’Oran: Protestation des chauffeurs de taxi de Gdyel

Direction des transports de la wilaya d’Oran: Protestation des chauffeurs de taxi de Gdyel

Ces chauffeurs de taxis collectifs urbains de Gdyel, une commune distante de 15 km du chef-lieu de la wilaya, dénoncent une concurrence déloyale de la part de la nouvelle société de taxi.

“Nous tenons pour la deuxième fois ce sit-in de protestation devant la direction des transports et demandons cette fois-ci que des mesures soient prises contre la société de taxi qui ne respecte pas la réglementation, le cahier des charges. Une situation d’impunité qui dure depuis un an.” C’est en ces termes que les représentants des chauffeurs de taxi de la daïra de Gdyel se sont exprimés, mardi, alors qu’ils étaient plus d’une trentaine, regroupés et passablement exaspérés, pour revendiquer des mesures concrètes de la part de l’administration locale. Pour ces chauffeurs de taxis collectifs urbains de Gdyel, une commune distante de 15 km du chef-lieu de wilaya, l’agrément accordé à une nouvelle société de taxi installée à Gdyel a été suivi par “une concurrence déloyale” du fait “du non-respect du décret et des dispositions prévues concernant les sociétés de taxis privées” comme dénoncé par nos interlocuteurs.

Le principal reproche fait à cette société, qui exerce depuis un an, est de réaliser “des courses à la place et non au compteur comme cela lui est fait obligation”, alors que pour l’instant, ce sont 20 chauffeurs qui ont été recrutés avec une projection de plus de 40 postes encore à pourvoir. Les délégués des chauffeurs de taxi de Gdyel ont été reçus par les responsables de la direction des transports d’Oran, qui leur ont promis de saisir les autorités locales de Gdyel ainsi que les représentants de la sûreté. Cette protestation ciblant les “dépassements” supposés d’une société privée de taxis pourrait simplement passer pour un conflit interprofessionnel autour du partage de parts de marché, mais en fait elle met le doigt sur un autre constat établi depuis des années aux quatre coins de la wilaya.

En effet, depuis la promulgation du décret 12-230 instituant les sociétés privées de taxis, celles-ci sont l’objet, de toutes parts, de critiques alors que l’impunité semble leur avoir été accordée, comme cela nous a été répété mardi.

Les raisons, leur propension à ne pas respecter le cahier des charges, les pratiques de sous-location-vente des véhicules, l’absence de garage, de siège et bien d’autres dispositions.

Il revient encore à la direction des transports de faire respecter et appliquer la réglementation dans son secteur, caractérisé par l’anarchie, le fait accompli quel que soit le mode de transport : collectif, urbain, suburbain avec les usagers dans le rôle d’éternelles victimes.