Sur les 800.000 hectares à avoir été attribuées à des investisseurs, quelque 250.000 hectares de superficies agricoles non exploitées ont été récupérées, a fait savoir, lundi, le directeur central chargé de l’organisation foncière au ministère de l’Agriculture.
Intervenant à l’émission L’Invité de la rédaction de la chaine 3 de la Radio Algérienne, M. Hamid Hamdani, également en charge de la mise en valeur des terres agricoles, souligne que la non-exploitation de celles-ci est perçue comme un « abus de droit ».
Réfutant l’idée que le ministère ait agi dans un esprit « répressif », il explique que la mesure s’inscrit beaucoup plus dans une approche « dissuasive », destinée à pousser les bénéficiaires de terres agricoles à les travailler.
Il annonce que les terres récupérées seront redistribuées au bénéfice de porteurs de « projets structurants », entendre par là ceux à même de développer des filières « à forte dimension économique », à l’exemple des céréales, du lait, de l’élevage et de l’arboriculture, autant de projets créateurs d’emplois et de valorisation des productions agricoles.
A propos de ces « projets structurants », M. Hamdani signale que sur 500.000 hectares de superficies agricoles, notamment localisés à Adrar, Timimoun, El Bayadh ou Ghardaïa, 200.000 ont déjà été mises en valeur par des investisseurs et que 100.000 autres sont sur le point de l’être, incessamment.
A propos de la régularisation des dossiers d’accès à la concession agricole, le représentant du ministère de l’Agriculture fait état de plus de 9.000 dossiers « en souffrance » au niveau des commissions de wilayas lesquels. Il annonce que ceux-ci vont faire l’objet d’un réexamen, « au cas par cas », à l’effet de confirmer ou d’infirmer les agriculteurs dans leur droit de concessionnaire. Il assure que cette situation « sera assainie » vers la fin du premier semestre de 2018.