Le président de l’Assemblée populaire nationale (APN), Mohamed Ould Khelifa, a déclaré hier à Marseille que l’Algérie accordait une importance particulière à la dimension humaine dans la construction méditerranéenne, notamment sur le dossier concernant la circulation des personnes.
«Celle-ci ne peut-être exclusive mais doit concerner toutes les franges de la société», a-t-il dit lors des débats devant les présidents des parlements de l’Union pour la Méditerranée (UPM), réunis dans le cadre de leur premier sommet.
M. Ould Khelifa a souligné que les membres de l’Union «ne peuvent rester sourds aux aspirations des populations, notamment les jeunes qui affichent clairement leur désir de peser sur les décisions qui touchent leur avenir».
Tout en déplorant le «gouffre» qui existe entre le discours et la réalité, il a exhorté les membres de l’UPM à «davantage de combativité» dans le cadre de la réalisation des grands projets envisagés déjà en 2008 lors du sommet de l’Union, tenu à Paris.

Le président de l’APN a évoqué, par ailleurs, les liens historiques qui existent autour du bassin méditerranéen et qui «ont toujours marqué les relations entre les deux rives de la Méditerranée», soulignant en substance que le «seul ennemi du partenariat est l’enfermement sur soi».
Cette rencontre, qui se tient pour la première fois depuis la création de l’UPM en 2008, a permis notamment d’examiner la question relative à la redynamisation du partenariat méditerranéen en présence de plus de 29 présidents de parlements de cette Union.
La tenue de ce sommet coïncide avec l’organisation du deuxième forum de la société civile initié par la Fondation Anna Lindh pour le dialogue interculturel, consacré à la relance du dialogue entre les deux rives de la Méditerranée avec la participation de plus de 1000 personnes entre intellectuels, écrivains et représentants d’organisations non gouvernementales (ONG).
Khaled Haddag