Dimajazz 2018 : Karim Ziad enflamme la soirée d’ouverture

Dimajazz 2018 : Karim Ziad enflamme la soirée d’ouverture

La 15e édition du festival international Dimajazz a été ouverte mardi dernier, en soirée au Théâtre régional de Constantine, Mohamed Tahar Fergani sur une savoureuse prestation de Karim Ziad et de son orchestre.

Accompagné de Michel Alibo (Basse), David Aubaile (claviers), Acao Irving (saxophone) et Nenad Gajin (guitare), Karim Ziad a étrenné des plus belles des manières, ce 15e festival international de jazz de Constantine, métissant les rythmes maghrébins à un jazz raffiné, le tout plaisamment agrémenté par des chants arabes et berbères. La bande de Karim Ziad, croisant les sonorités modernes et traditionnelles , a été accueillie par des tonnerres d’applaudissement à chaque début de morceau, ce qui contribua à «chauffer» encore plus le public du Théâtre régional Mohamed Tahar Fergani, visiblement ravi de renouer avec le festival Dima jazz après deux ans «d’interruption involontaire».

«Constantine», «Andalousi», «Ifrikya» et autres morceaux d’un répertoire que le public semble connaître et apprécier ont été interprétés avec beaucoup de brio, de virtuosité et de style. La première partie de soirée a donné lieu un conte musical superbement interprété par le duo Faycal Bellatar et Labib Benslama. D’une beauté lyrique bouleversant ce spectacle a conjugué harmonieusement Kamele Ngoni (instrument à cordes de l’Afrique de l’Ouest) guitare électrique et poésie pour rendre un vibrant hommage à Adel Merrouche, l’un des membres fondateurs de ce festival, fauché à la fleur de l’âge. Le festival international de jazz de Constantine aura rarement connu une soirée d’ouverture aussi chargée d’émotions que celle -ci, d’abord parce que le Dimajazz sort «grandi» de deux ans de disette pour venir placer fièrement ce cru 2018, mais aussi parce ce que cette 15e édition se veut un hommage à Adel Merrouche, membre fondateur du Dimajazz disparu il y a 12 ans, et à Djamel Allam, l’artiste qui a parrainé l’édition 2005, décédé le 15 septembre dernier.

M. Zoheir Bouzid, commissaire du Dimajazz, a souligné dans son allocution d’ouverture la dimension tout à fait particulière de ce 15e dimajazz rendu possible, grâce à la détermination et la solidarité de tous les membres du commissariat du festival pour faire en sorte que ce festival survive, mettant en avant la notion de résistance , et toutes ces valeurs humanistes véhiculées par la musique et par le jazz . La deuxième soirée du dimajazz 2018 mettra à l’affiche , Ithrene, formation rock/blues d’Oum El Bouaghi, et Anis Benhallak lequel vient juste de sortir un second album, «Apes Theater», explorant des territoires tels le jazz, le rock, le funk, l’afrobeat et la musique traditionnelle algérienne.