Des dizaines de constructions illicites sont érigées anarchiquement sur des parcelles de terrain sans qu’aucune autorité ne trouve à redire.
Le quartier «Les Ruines», 7 000 habitants, est considéré comme le plus grand et le plus important quartier de la commune de Mouzaïa.
Situé à la cité Kaddour Ben Aïchouba, il subit, depuis plusieurs années, une croissance urbaine anarchique, ne répondant à aucune norme de construction ou de protection du tissu urbain. Des dizaines de constructions illicites sont érigées anarchiquement sur des parcelles de terrain sans qu’aucune autorité ne trouve à redire.
Le phénomène a pris des proportions alarmantes ces derniers jours, lorsque la seule aire de jeux dont disposent les jeunes du quartier a été squattée par des indus occupants. Les auteurs de ces infractions n’ont même pas été inquiétés par les services communaux ni par ceux de la daïra.
Les autorités ferment les yeux sur les contrevenants, alors que les constructions anarchiques ne cessent de se multiplier sur et autour de l’aire de jeux. Le plus dangereux est que ces maisons de fortune sont bâties au-dessus de la conduite principale du réseau de gaz de ville qui traverse le terrain. Depuis l’année dernière, une trentaine de maisons construites illégalement ont envahi le terrain destiné à l’équipe de football locale. Le club a été dissout faute d’un terrain pouvant accueillir des rencontres de football. Pourtant, le projet de réaménagement du stade et la construction de vestiaires existe bel et bien au niveau des services concernés de l’APC.
Des habitants du quartier Kaddour Ben Aïchouba pointent du doigt une autre administration : la daïra qui reste muette devant une telle agression. Pis encore, nous avons appris que certaines personnes n’hésitent pas à construire des taudis aux alentours du stade pour les vendre à des familles qui viennent de partout.
Mais les autorités feignent de ne pas voir les dépassements et ne prennent aucune décision pour dissuader les contrevenants. Nous avons également appris que le comité de quartier a adressé une pétition au wali de Blida pour dénoncer le silence des pouvoirs publics face à la confiscation de la seule aire de jeux qui prive les jeunes de la cité Kaddour Ben Aïchouba de pratiquer du sport.
Une lettre de protestation a été également adressée au premier responsable de la wilaya de Blida pour qu’il intervienne et remette de l’ordre dans la «maison».
R. K