Diffamations contre une femme en niqab : la justice sanctionne sévèrement les accusés

Diffamations contre une femme en niqab : la justice sanctionne sévèrement les accusés
Photo by Majid Korang beheshti

Le tribunal correctionnel d’El Eulma a prononcé cette semaine des peines de prison ferme à l’encontre de plusieurs personnes impliquées dans une affaire d’insulte, de diffamation et de propagation de fausses informations visant une femme portant le niqab.

Au total, six accusés ont écopé de 18 mois de prison ferme. Ils ont été reconnus coupables d’avoir publiquement insulté cette femme, de l’avoir faussement accusée de sorcellerie et d’avoir porté atteinte à sa réputation. En plus de la peine de prison, le tribunal a également condamné ces six individus à s’acquitter d’une amende de 200 000 dinars chacun.

Diffamation sur les réseaux : sept personnes condamnées pour avoir visé une femme en niqab

L’affaire a suscité beaucoup d’émotion dans la région, tant par la nature des faits reprochés que par la campagne de diffamation dont a été victime la plaignante. D’après les éléments présentés au tribunal, les accusés avaient diffusé, notamment sur les réseaux sociaux, des propos mensongers et dégradants accusant la femme de pratiquer des actes de sorcellerie. Ces publications ont eu pour effet de ternir son image et de semer le trouble au sein de la communauté locale.

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Les autorités judiciaires ont estimé que ces actes relevaient clairement de la diffusion de fausses informations susceptibles de nuire à la sécurité et à l’ordre public. Le tribunal a rappelé dans son jugement que de tels comportements étaient non seulement contraires à la loi, mais aussi à la morale, en appelant à davantage de responsabilité dans l’usage des moyens de communication.

Le tribunal d’El Eulma sanctionne sévèrement les accusés

Par ailleurs, un septième accusé a été condamné dans le cadre de la même affaire. Ce dernier, qui avait été poursuivi pour avoir diffusé un discours de haine, a écopé d’une peine plus lourde : deux ans de prison ferme et une amende de 300 000 dinars. Le tribunal a souligné que la gravité des propos tenus par cet individu allait au-delà de la simple diffamation, en contribuant à propager un climat de haine et de stigmatisation.

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Cette décision de justice envoie un message clair contre les campagnes de diffamation et les discours de haine qui circulent, de plus en plus fréquemment, sur les réseaux sociaux. Elle rappelle également l’importance de respecter la dignité des personnes et de ne pas propager des accusations sans fondement pouvant porter atteinte à la paix sociale.