– La fiction « Die Lebenden » (Les vivants), voyage de la génération actuelle dans les mémoires de la seconde guerre mondiale, de la réalisatrice autrichienne Barbara Albert, a été projeté dimanche au public d’Alger.
D’une durée de 112 min, ce long métrage a été présenté parmi les films programmés aux Journées du film européen organisés à la filmathèque Mohamed Zinet de Ryad el Feth.
A travers l’histoire de la jeune Allemande « Sita », qui mène une expédition dans le douloureux passé de sa famille, ce film sorti en 2012 renvoie à des douleurs partagées par des milliers de familles à travers toute l’Europe après la seconde guerre mondiale.
Evoluant dans l’univers de la télé réalité, la jeune fille s’intéresse au passé de sa famille originaire de Roumanie après avoir découvert pas hasard des photos de son grand-père en uniforme d’officier nazi alors qu’elle ignorait cette partie de l’histoire de sa famille.
« Sita » entame alors un périple à travers les villes où a vécu sa famille, les centres d’archives et les bibliothèques tout en ayant beaucoup de mal a accepter cette réalité sur laquelle elle essaye aussi d’interroger son grand-père à qui la mémoire fait défaut.
La jeune femme se retrouve en partie coupable des crimes commis par son grand-père, un sentiment qui grandit devant le fait qu’elle soit la seule à chercher un soldat nazi dans un univers où la majorité des recherches se concentrent sur les victimes.
Après le décès du grand-père, la jeune femme obtient des témoignages filmés de ce dernier qui revient, sans aucun remord, sur ce qu’il a fait et vu dans les camps de concentration, des témoignages qui nourrissent la culpabilité de la jeune femme et sa colère.
Seconde étape du film qui vante le travail de mémoire et l’espoir, le dialogue familiale et l’acceptation de la réalité, pour cela « Sita » et son père reviennent dans un centre de concentration et arrivent a avoué aux parents des déportés qu’ils sont descendants d’un officier nazi.
Réalisatrice, scénariste, productrice et actrice, Barbara Albert revient, comme beaucoup d’autres réalisateurs, sur les plaies de la seconde guerre mondiale mais à travers un angle qui cherche plus à susciter l’intérêt d’une génération qui n’a rien vécu de la guerre ni des premières années de l’après-guerre et qui en ignore les réalités.
Inaugurées jeudi, les Journées du film européen se poursuivront jusqu’au 1er février à la salle de la filmathèque Mohamed Zinet avec la projection d’une vingtaine de films récents et pour la plupart jamais projetés en Algérie.