L’entraîneur de l’USMA, Didier Ollé-Nicolle, n’est nullement inquiet ou inquiété par la surprenante défaite de son équipe contre les espoirs de l’ES Sahel. Le coach usmiste affirme que cette défaite n’aura aucune incidence sur le moral de ses troupes. Il regrette encore le manque de réalisme en attaque et ne perd pas l’espoir de trouver l’oiseau rare qui ramènera plus d’efficacité devant avant la fermeture du mercato d’hiver.
Le Temps d’Algérie : Que retenez-vous du match amical contre les réservistes de l’ES Sahel ?
Didier Ollé-Nicolle : C’était une bonne opposition contre une jeune équipe de l’ES Sahel qui a de la qualité et qui était bien organisée. On a vu beaucoup de générosité de la part de notre équipe. On s’est fait, malheureusement, piégé une nouvelle fois sur un coup de pied arrêté.
C’est un mal récurrent chez nous. Il faut qu’on soit très vigilant dans ce domaine-là. En première mi-temps, les Tunisiens ont eu deux occasions de scorer seulement.
La première fois, il y a eu une frappe de la tête sur la barre transversale et la seconde a été fructueuse pour eux avec l’ouverture du score. Le reste a été très intéressant pour nous. On a vu une belle équipe de l’USMA qui a monopolisé le ballon et s’est créée des occasions surtout en seconde période, mais le problème d’efficacité persiste.
Ça fait mal de perdre contre des jeunes espoirs, non ?
On a vu aussi une jeune équipe de l’USMA sur le terrain, avec des joueurs qui reviennent de blessures comme Meklouche et Boualem.
Daham a également joué alors qu’il est un petit peu blessé. C’était intéressant de faire ce match et de donner un temps de jeu à tout le monde. J’ai vu des garçons avec une bonne mentalité et qui ont fait beaucoup d’efforts, dans l’esprit de ce qu’on attend d’eux dans la suite du parcours.
Pas d’inquiétude chez vous donc ?
Non, aucunement. Il faut savoir qu’avant de jouer ce match, on s’est entraîné le matin de bonne heure. On a fait une bonne séance de travail. Lors de cette confrontation avec les jeunes espoirs de l’ESS, il y a eu des joueurs qui n’ont pas joué à leur poste comme Benaldjia, par exemple. On l’a fait pour équilibrer le temps de jeu. Il n’y a pas lieu de s’inquiéter. Je suis très satisfait de ce que font les joueurs lors de ce stage. C’est un bon stage. Tout le groupe s’est approprié ma méthode.
Nos joueurs sont bien dans le fonctionnement et dans l’état d’esprit. Ils se sont donnés à fond lors des deux premiers matches de préparation.
Ils se sont bien comportés aussi. Il n’y a pas un joueur qui me donne une mauvaise attitude. Notre projet est en route et il avance bien. Il faut juste qu’on soit beaucoup plus tueurs dans la surface de vérité. Notre équipe monopolise le ballon et se crée des occasions. Obligatoirement, ça finira par payer. Notre travail va porter ses fruits. Je ne suis nullement inquiet.
Le jeune Dahar n’a pu jouer tout le match pour blessure. Allez-vous le garder ?
Dahar a une petite gêne au niveau de la cuisse. C’est dommage, j’aurais aimé le voir jusqu’au bout. Je ne sais pas encore s’il sera retenu.
On a relevé beaucoup de nervosité chez vos joueurs et Ouznadji s’est fait d’ailleurs expulsé ?
L’USMA est une équipe très gentille, pas dure. A sétif, on s’est fait rentrer dedans d’ailleurs. On a un potentiel, une identité de jeu et de la qualité technique, mais il faut se faire mal dans la récupération et dans l’engagement. Ce que font les joueurs actuellement me plaît.
Il y a eu un peu de nervosité deux ou trois fois avec l’arbitre. Le problème est qu’on veut faire du sport de haut niveau avec des arbitres de petit niveau. C’est eux qui énervent tout le monde. Lorsqu’on siffle un penalty imaginaire, le joueur ne peut se contrôler. Il s’énerve forcément.
On vous a vu discuter en aparté avec chacun de vos joueurs…
Je fais des tête-à-tête avec les joueurs. J’ai dressé un bilan sur chacun d’eux, après la phase aller. Je veux qu’ils sachent comment je les ai trouvés sur les matches de l’aller, et connaître mon avis sur leurs performances sur tous les plans, tactique, technique, mental, et sur le plan du comportement. Je veux qu’ils sachent ce qu’ils ont à faire pour s’améliorer et pour améliorer le rendement de l’équipe. Je pense que les joueurs aiment ça. J’ai fait le diagnostic de tous les matches, de tous les joueurs.
C’est important que le joueur sache où il en est et ce que l’entraîneur attend de lui. Je veux qu’ils sentent qu’on est là pour les faire avancer. Le bilan est très positif pour moi.
Le mercato sera bouclé bientôt et vous n’avez engagé aucun nouveau joueur jusque-là ?
Je suis un partisan de la stabilité. Je ne crois pas au mercato miraculeux. On a déjà reconstruit une équipe cet été. Il y a eu un changement d’entraîneur. Il faut que tout le monde sache que ce n’est facile pour personne, pour les joueurs comme pour moi.
On commence à avoir une identité, une vraie relation entre nous. Je veux consolider cela. Il faut que tout le monde soit sur la même longueur d’onde. M. Ali Haddad a été dans ce sens-là et c’est lui mon seul référent dans ce club.
C’est lui qui est venu me chercher. On est d’accord sur tout, lui et moi. Les dirigeants savent qu’il nous manque un ou deux profils dans l’équipe. Ils le savent de ma part et savent ce que je veux. Il est vrai qu’on a pris du retard en matière de recrutement, il ne faut pas se le cacher. Si on ne trouve pas une vraie plus-value à l’équipe, je travaillerais avec ce groupe dont l’état d’esprit me donne entièrement satisfaction. Je ne prendrai pas pour prendre.
L. B.