Diaspora Algérienne et fermeture des frontières : le déchirement

Diaspora Algérienne et fermeture des frontières : le déchirement

Depuis la fermeture des frontières, en mars 2020, la communauté algérienne établie à l’étranger multiplie les tentatives pour se faire rapatrier, et les appels pour faire face à une injustice dont elle estime etre la victime, et qui l’empêcherait de renter au pays.

Plusieurs journaux nationaux et étrangers ont rapporté la détresse de la diaspora Algérienne en France, en Turquie, au Canada et à travers le monde. Cette fois, c’est le quotidien arabophone Al Khabar, qui rapporte les témoignages de plusieurs ressortissants Algériens qui se trouvent encore bloqués à l’étranger.

Plusieurs Algériens, malgré l’opération de rapatriement en cours, qui a été réduite à seulement trois vols au départ de la France, sont bloqués à l’étranger. Certains ont tenté, ou tentent encore de rejoindre le pays, en vain, afin d’assister aux funérailles d’un parent ou d’un proche, ou de lui venir en aide en cas de maladie.

Les Ressortissants qui demeurent bloqués à l’étranger se sentent abandonnés. Ils se posent une seule et unique question désormais. Pourquoi les portes de l’Algérie nous sont fermées ? Alors que les diasporas de tous les pays du monde n’ont qu’à présenter un test PCR négatif pour pouvoir rejoindre leurs proches.

“Je n’ai pas pu revoir mes proches une dernière fois”

C’est ainsi que Hamza, un ressortissant Algérien établi en France, dans la région de l’Alsace, s’est exprimé. Le jeune Algérien, qui avait l’habitude de rentrer au pays trois fois par an, s’est retrouvé, depuis le début de la crise sanitaire et de la fermeture des frontières, bloqué en France, ce qui l’avait empêché de revoir une dernière fois, avant sa mort, son oncle, qu’il considère comme “un second père”.

Le ressortissant Algérien considère cette situation comme une vraie injustice, et il accuse les autorités concernées. Hamza se demande pourquoi les ressortissants Algériens doivent autant souffrir pour rejoindre leur pays, alors qu’aucun pays au monde n’a fait subir cela à ses enfants.

Hamza déclare : “dans mon cœur je porte de la haine pour ce pays qui m’a empêché d’assister aux obsèques de mes proches, et de les revoir une dernière fois”.  Le jeune ressortissant ajoute qu’il suffit de faire un tour du côté des consulats d’Algérie en France pour se rendre compte du calvaire que vit la diaspora Algérienne.

“On a tous des obligations en Algérie”

Fatma Zohra, une journaliste Algérienne établie aux Émirats Arabes Unis, et qui n’a pas pu voir l’Algérie depuis plus de deux ans, a souligné qu’il suffisait normalement de présenter des tests PCR négatifs pour pouvoir renter au pays, et “qu’on a tous des obligations qui font que nous devons être en Algérie, que nous sommes actuellement empêchés de rejoindre”.

La journaliste Algérienne ne comprend pas les raisons d’une telle situation, d’autant qu’elle signale, elle aussi, que tous les pays du monde ont facilité la tâche à leurs ressortissants, pour que ces derniers puissent renter au bercail sans problèmes.

Une collègue de Fatma Zohra intervient et souligne qu’elle aussi elle avait perdu sa maman pendant la crise sanitaire, et qu’elle n’avait pas pu assister aux funérailles à cause de la fermeture des frontières, ce qui l’avait poussé à ne pas accepter les condoléances, car elle n’arrive toujours pas à accepter le décès de sa mère, qu’elle n’avait pas pu voir une dernière fois.