Des associations des diabétiques revendiquent un dispositif rapide pour permettre aux malades non assurés de bénéficier de la gratuité des soins.
Le président de l’Association des diabétiques de la wilaya d’Alger, Fayçal Ouhada a soulevé ce problème indiquant que prés de 800 000 diabétiques ne sont pas assurés et ne possèdent pas la carte chifa, soit 20 % des malades recensés par cette association.
Ces malades risquent d’avoir de graves complications en raison des difficultés qu’ils rencontrent en matière de traitement vu la cherté des médicaments, ce qui pourrait influer négativement sur leur santé, a-t-il déploré. L’association des diabétiques mène toujours une lutte contre la prolifération de cette maladie qui touche prés de 4 100 000 algériens selon les nouvelles données de l’OMS dont 15 % sont atteints de lésion du pied. Selon cette association des diabétiques, beaucoup de malades non assurés se plaignent de ce problème surtout ceux qui n’ont pas pu avoir une aide financière de leurs proches, alors que certains sont réduits à la mendicité pour acheter leurs médicaments. Sans les soins appropriés, cette maladie évolue rapidement. Les services de soins reçoivent en effet, chaque jour que Dieu fait, plusieurs cas de malades ayant développé des complications faute de traitement, ont déploré des praticiens de la santé . Pour faire face à cet épineux problème, cette association appelle les autorités concernées, notamment les ministères de la Santé et du Travail et de la Sécurité sociale, va prendre en charge cette catégorie de population exposée au danger de mort vu le retard qu’ils ont pris dans les soins. L’Association des diabétiques de la wilaya d’Alger a lancé dimanche avant hier, une compagne de sensibilisation à travers l’Algérois à partir de l’université des sciences et de la technologie Houari Boumediene de Bab Ezzouar dans le cadre de ses activités de sensibilisation sur le diabète et ses complications. Cette campagne a vu la participation de plusieurs experts, des spécialistes de la religion musulmane ainsi que des artistes, comme Bahia Rachedi qui a incité les malades et les visiteurs de manière générale à suivre le régime alimentaire traditionnel pour éviter le surpoids, l’un des facteurs entrainant cette maladie. Rappelons que 15.000 nouveaux cas sont détectés chaque année et la prise en charge d’un seul patient revient à 14.000 DA par mois, ce qui nécessite, selon M. Ouhadda, la généralisation de l’assurance sociale à tous les malades pour se procurer des médicaments et accéder aux soins.
Samia Lounès
