D’éventuelles surprises et des outsiders

D’éventuelles surprises et des outsiders

Quelles sont les chances des pays africains (Algérie, Afrique du Sud, pays organisateur, Côte d’Ivoire, Cameroun, Ghana et Nigeria) d’arriver à un stade avancé de la compétition lors de ce rendez-vous ?

«Aucun pays africain ne gagnera la Coupe du monde», a indiqué l’ancien gardien camerounais Joseph Antoine Bell : «C’est démagogique d’envisager le couronnement d’une sélection africaine sur le continent.»

En tout état de cause, les techniciens des pays qualifiés, même en ne tenant pas des propos tout aussi «brutaux»,indiquent que le plus important est d’«aller le plus loin possible dans la compétition». Lors de la conférence de presse qu’il a animée la semaine dernière, le sélectionneur national, Rabah Saadane, a déclaré que l’objectif des Verts est de faire une participation honorable.

Il a également exprimé son souhait de passer au second tour. «Quel entraîneur ne souhaite pas ça» ? a-t-il déclaré. Pour en revenir aux autres équipes africaines, Carlos Alberto Parreira, le sélectionneur brésilien de l’Afrique du Sud, a indiqué que son équipe est «le plus faible des six représentants africains».

Hormis Steven Pienaar (Everton), tous les joueurs sud-africains sont loin du très haut niveau. Mais l’Afrique du Sud ne voudrait surtout pas quitter la compétition prématurément. Contrairement au pays de Mandela, la Côte d’Ivoire est une équipe pleine de stars.

On peut citer Drogba, Yaya Touré, Salomon Kalou, Kolo Touré ou Didier Zokora. Seulement, le fait d’avoir nommé un entraîneur, Sven-Goran Eriksson, moins de trois mois avant le Mondial, pourrait jouer des tours au groupe.

Le Nigeria est également tout aussi «fragile». Hormis Obi Mikel (Chelsea), aucun de ses joueurs n’évolue dans le très haut niveau.

De plus, son groupe est assez relevé avec l’Argentine, la Grèce et la Corée du Sud. L’«habitué» du Mondial, le Cameroun, qui en est à sa 6e participation, n’est pas aussi «costaud», comparativement, par exemple, au Mondial 1990 lorsque l’équipe avait atteint la phase des quarts de finale. La mission s’annonce d’ores et déjà très ardue pour Eto’o et ses coéquipiers.

Quant au finaliste malheureux de la dernière CAN, le Ghana, il présente le jeu le plus cohérent. Mêlant des cadres comme Muntari ou Asamoah qui avaient pris part au Mondial 2006 (8e de finale) à de jeunes joueurs (champions du monde des U20 de 2009), le Ghana pourrait être tenté de créer la surprise. Mais il faut passer le cap de l’Allemagne, de la Serbie et de l’Australie…

Par Abdelghani Aïchoun