L’Algérie et l’Union Européenne (UE) ont signé lundi deux conventions de partenariat d’un montant global de plus de 63 millions d’euros visant le développement rural et l’amélioration des conditions de vie des citoyens dans dix wilayas du pays.
La première convention d’un montant de 20 millions euros avec une contribution de l’Algérie de 10 millions d’euros, concerne le secteur de l’agriculture et du développement rural alors que la deuxième convention dont le montant est de 43,4 millions d’euros et à laquelle l’Algérie contribue avec 23,4 millions d’euros, concerne le secteur de la solidarité nationale et de la famille.
Les deux conventions dont la mise en oeuvre s’étalera sur quatre ans, ont été signés entre les secrétariats généraux des ministères de l’Agriculture et de la Solidarité nationale et la direction générale de la coopération avec l’UE au ministère des Affaires étrangères, d’une part, et la direction générale de la coopération pour le développement de l’UE, d’une autre part.
Ces deux conventions dont la mise en oeuvre est prévue début janvier prochain, concernent dix wilayas pilotes. Il s’agit de Laghouat, Ain Témouchent, Tlemcen et Sétif pour le secteur de l’agriculture et Saida, Tiaret, Tissemsilt, Ain-Defla, Chlef et Médéa pour le secteur de la Solidarité nationale.
Les deux conventions devraient être élargis à d’autres wilayas.
Selon le directeur général des études au ministère de l’Agriculture, Idir Bayes, la convention signée avec l’UE vise notamment le développement des capacités des opérateurs locaux et l’amélioration de la qualité des produits agricoles à travers des projets ayant pour objectif l’amélioration de la commercialisation des produits agricoles.
Il s’agit, selon le même responsable, de la cinquième convention signée dans le cadre du programme européen pour le développement agricole et rural après les quatre autres conventions entrées en vigueur en 2014.
Pour sa part, le secrétaire général du ministère de la Solidarité nationale et de la Famille, Belkacem Aït Saadi a indiqué que le projet prévu dans le cadre de la convention signée avec l’UE devrait permettre l’accompagnement du programme du gouvernement de lutte contre la pauvreté et la marginalisation en assurant la formation aux catégories vulnérables.
Le fait d’associer plusieurs secteurs dans la réalisation des projets de développement social est « très important » notamment en ce qui concerne le renforcement du rôle des associations locales dans l’amélioration de l’action de l’administration et la gestion des projets, a-t-il estimé.
Le programme a pour cible, selon le même responsable, la femme au foyer et les jeunes afin de les aider et les encadrer à travers des associations notamment en matière de formation.
Le directeur de la coopération avec l’UE au ministère des Affaires étrangères, Ali Mokrani a, de son côté, mis en exergue l’importance de ces projets dans la diversification de l’économie et la création d’emplois en faveur de l’amélioration de la situation sociale de la population dans les régions rurales et isolées.
Il a affirmé que les projets tracés devraient tenir compte des exigences du développement durable dans la mesure où ils devraient offrir des services et biens et aider les entreprises algériennes à acquérir la compétitivité qu’il faut en matière de management et gestion.
Le chargé d’affaires auprès de la commission européenne à Alger, Dirk Buda a insisté, pour sa part, sur la nécessaire décentralisation de la distribution des projets de développement à travers les wilayas du pays.
Choisir les régions rurales et enclavées pour cible vise à diversifier l’économie algérienne en associant la main d’oeuvre locale dans la production et la réalisation d’un développement équilibré générateur d’emplois.