Développement et démocratie : Un lien étroit

Développement et démocratie : Un lien étroit
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L’expérience démocratique algérienne est très récente, mais le pays a franchi d’importantes étapes dans l’enracinement du processus enclenché à l’ombre du programme du Président Abdelaziz Bouteflika, qui dans sa vision prospective ne dissocie aucunement l’œuvre de développement national de l’entreprise de démocratisation de la vie nationale. Dans son message du 19 Mars, le Chef de l’Etat a réitéré la volonté de construire un Etat fort où la citoyenneté recouvre son sens véritable.

L’Algérie a déjà engrangé beaucoup d’acquis à la faveur de la mise en œuvre, ces dernières années, des plans de développement et du programme des réformes, mais ne se suffit pas des résultats quoique probants.



L’approfondissement des réformes occupe une place considérable dans le quinquennat en cours. La réforme globale, dans le programme du Président de la République, viendrait fructifier les efforts colossaux consentis dans la mise à niveau des institutions de la République et de son potentiel économique ainsi que dans l’équipement et de la modernisation tous azimuts du pays. L’Algérie s’énorgueuillit d’avoir anticipé sur les événements pour être au rendez-vous de l’histoire et au diapason des impératifs imposés par l’évolution accélérée du monde actuel. Dans son environnement le plus proche, sinon dans le Monde arabe, l’Algérie se distingue assurément par sa marche ininterrompue vers un Etat de droit où les libertés publiques recouvrent pleinement droit de cité et où l’exercice démocratique se pratique sans restrictions. Tout ce qu’elle entreprend et projette en matière de démocratisation requiert l’intérêt et la sympathie de ses partenaires. L’accélération ces dernières années du processus démocratique enregistre incontestablement sa vitesse de croisière avec la levée de l’état d’urgence et l’ouverture, opportunément, de nouveaux espaces devant consolider le débat démocratique. C’est dire aussi la volonté qu’il y a de poursuivre l’élan réformateur, voire redoubler les efforts en vue de concrétiser le projet de société auquel tous les Algériens aspirent. Le Président de la République qui a récemment annoncé ces initiatives visant l’accélération des processus d’édification nationale et de promotion démocratique intègre dans sa vision de l’Algérie des temps modernes la préparation d’une génération bénéficiant du développement et jouissant du statut de citoyens à part entière. Les avancées enregistrées dans l’ancrage et la consolidation de la culture démocratique sont bien appréciées par les pays aux grandes traditions démocratiques ; comme c’est le cas dernièrement des USA, qui relèvent « de nombreuses évolutions positives sous la direction du Président Bouteflika ».

En s’engageant dans la lutte antiterroriste, l’Etat n’a jamais remis en cause les libertés fondamentales et l’exercice politique, consacrés par la constitution. « Nul ne peut contester le respect et la protection des droits civiques et politiques, ainsi que des libertés fondamentales dans notre pays. En témoignent, la pluralité des obédiences de nos nombreux partis politiques, la diversité et la vitalité de la presse nationale, et, le fait que notre peuple est, périodiquement, convié aux urnes pour choisir souverainement ses gouvernants à tous les échelons, parmi les nombreux candidats qui sollicitent ses suffrages, après avoir réuni les conditions légales ». A relevé, à juste titre, le Chef de l’Etat.

S. Lamari

Une jeunesse fortement attachée à ses valeurs

S’il est une véritable richesse sur laquelle mise l’Algérie pour asseoir durablement son développement et son avenir même de pays fort, prospère et uni, ce ne peut être que sa jeunesse. Tout comme cette jeunesse qui a pris son destin en main, abandonnant les bancs des universités et des lycées, abandonnant familles et proches pour déclencher et se mettre au service de la Révolution, répondant comme un seul homme à l’appel de Novembre pour libérer leur pays et leur peuple du joug du colonialisme, la jeunesse d’aujourd’hui est appelée, elle aussi, à se mettre au service d’abord de son pays pour participer pleinement à son développement en apportant le tribut de la sueur de l’effort véritable.

Placée au cœur même des préoccupations de l’Etat, la jeunesse se trouve être au centre de son action. Suivant de très prés le dossier de la jeunesse, le Président de la République à travers d’abord son programme de développement, puis les mesures et instructions gravitant autour des différents dispositifs d’aide à l’emploi et à l’insertion professionnelle, accorde la priorité des priorités à cette frange de la société car conscient et pleinement convaincu qu’elle est à même de prendre le flambeau et de réaliser des miracles pour son pays.

Là où il se trouve, là où il réside, le jeune a aujourd’hui les mêmes chances et les mêmes opportunités de réussite dans son cursus éducatif ou de formation professionnelle. Le formidable tissu infrastructurel réalisé a considérablement densifié les cartes scolaire, universitaire ou professionnelle, rapprochant autant les structures du savoir et de la formation que leur démocratisation en ce sens que filles et garçons, tant en milieu urbain que rural, pauvres ou aisés y trouvent leur place et y jouissent pleinement de leur droit au savoir.

En aval, aussi bien pour les diplômés que pour ceux qui n’ont pas eu la chance d’aller pour différentes raisons jusqu’au bout de leur parcours éducatif, sur le palier de l’emploi ou de l’insertion professionnelle, l’Etat répond également présent. Les récentes mesures décidées par le Président de la République lors du Conseil des ministres du 22 février s’inscrivent dans cette optique d’accompagnement et de réunion de toutes les conditions idoines à même de favoriser pleinement l’éclosion des initiatives et l’explosion du formidable potentiel juvénile pour le canaliser dans la voie d’un développement profitable en premier chef au jeune lui-même mais, en dernier ressort à l’ensemble de la communauté.

L’avenir de l’Algérie rime inéluctablement avec celui de sa jeunesse, cet immense réservoir sans cesse renouvelé. Une jeunesse somme toute saine, fortement attachée à son pays et qui ne pourrait faire son avenir, réaliser pleinement ses rêves de réussite qu’ici même en Algérie. Libre et libérée, aidée et accompagnée, elle n’aura que l’embarras du choix pour défricher à sa guise le terrain vierge qu’offre son pays, loin, très loin des chants de sirènes et des lendemains qui déchantent.

Université : La grande métamorphose

Réduire les déperditions scolaires, promouvoir les disciplines scientifiques pour établir une carte de l’enseignement et de la formation qui tienne compte du développement général économique et social du pays, poursuivre la réforme de l’enseignement supérieur pour œuvrer à l’émergence de paliers d’excellence à travers des écoles et établissements spécifiques pour alimenter en compétence et en cadres de haut niveau les secteurs stratégiques du pays… voilà en gros le résumé des grandes options décidées par les pouvoirs publics pour transformer la connaissance scolaire et le cursus universitaire en une valeur essentielle dans le corps social.

L’économie de la connaissance que le Président de la République évoque systématiquement quand il aborde la question de l’éducation et de l’université en Algérie renvoie bien évidemment au rôle de la science et de la technique dans tout processus de transformation et modernisation d’un pays. Quelle est de nos jours la tâche, le travail ou l’activité qui ne requiert pas un minimum de connaissance et de maîtrise d’un savoir-faire ? Dans cette irrésistible émergence de la société de la connaissance, les nouvelles techniques d’information et de communication, sont bien évidemment, au centre de cette stratégie.

Un montant de 50 milliards de dinars a été mis sur la table pour généraliser l’enseignement de l’informatique, de l’école primaire à l’université durant ce programme quinquennal. Des élèves et des étudiants aujourd’hui, demain ils seront des cadres, la colonnes vertébrales d’un pays pour qui les nouvelles technologies ne seront plus inaccessibles. Dans cette société qui se profile, une nouvelle culture managériale naît lentement… cette « e.gouvernance » lancée depuis quelques années déjà est toujours suivie avec la plus grande attention des décideurs dont le programme toujours en cours s’est vu doter d’une enveloppe de 100 milliards de dinars pour le quinquennat en cours.

A terme, il s’agit de généraliser l’usage des technologies de l’information et de la communication dans tout le tissu social grâce à la création d’un noyau industriel à forte utilisation des TIC. Une occasion pour nous de rappeler toutes les mesures incitatives en direction des jeunes pour leur permettre de créer des « start-up ». Dans ce monde où la concurrence permanente, la recherche de nouvelles niches à fortes valeur valeur ajoutée, l’innovation et la chasse à toute dépense inutile deviennent des critères et des règles de fonctionnement qui traversent de bout en bout la société y compris dans sa sphère privée et individuelle, il devient vital, stratégique d’investir dans le seul capital qui jamais ne subit l’obsolescence ou la dépréciation : le capital humain.

Justement c’est d’abord dans les écoles, instituts et universités du pays que cette richesse lentement émerge, se forme pour finalement investir tous les créneaux de la société. Cette décennie, dont on vient de tourner la page 2000-2010, a été caractérisée par une multitude d’actions et de décisions pour imprimer dans la durée des éléments d’une réforme structurelle à différents niveaux : une réforme pédagogique pour les enseignements et un contenu en phase avec l’évolution universelle de la connaissance, une réforme de la carte même des établissements d’enseignement pour offrir un cadre idéal à un nombre de plus en plus grandissant, de plus en plus exceptionnel d’apprenants.

Durant la dernière décennie, l’université a mené une véritable course contre la montre. Le nombre des étudiants qui était de 466.000 en 2000, 722.000 en 2004 a dépassé le million en 2009 pour atteindre à 1,230 million cette année. Et l’on sait très bien que cet effectif ira grandissant compte tenu de la courbe ascendante démographique et des taux de réussite en augmentation dans tous les paliers. Le nombre des diplômés a, quant à lui, atteint 186.000 en 2009 ils étaient 65.000 en 2000 et 141.000 en 2008.

Cette population suppose et exige des infrastructures à son échelle… Toutes les régions sont dotées d’universités et cela depuis de nombreuses années… et chaque rentrée universitaire est préparée durant l’été qui la précède par au moins une réception d’une cité universitaire ou extension, voire construction de nouvelles salles ou amphithéâtre. L’année dernière les places pédagogiques ont augmenté de presque 30% renforcé par l’ouverture de trois universitaires, de 3 écoles nationales et de 4 écoles préparatoires.

La formation, l’enseignement, mais aussi et surtout la recherche scientifique à laquelle le Président de la République en personne accorde un intérêt particulier. Les mécanismes d’encadrement de la recherche ont été profondément revu pour une meilleure efficience. l’Algérie est dotée d’un Conseil national de la recherche scientifique, de nombreuses commissions intersectorielles de promotion, de programmation et d’évaluation de la recherche scientifique, d’une centaine de laboratoires au sein des universités ainsi que la transformation de 6 réseaux en pôles d’excellence en sciences des matériaux, chimie, informatique, physique, mathématiques et ingénieries, d’un Centre national de recherche en biotechnologie, et en parallèle la réception d’un nouveau siège du Centre de recherche en anthropologie sociale et culturelle, du Centre des technologies industrielles, de l’unité de recherche sur les composants électroniques, et de l’unité de recherche photonique… autant d’espaces d’absorption des connaissances et des élites mais aussi de création et d’invention : 2.970 publications (soit 30% du total de trois décennies) ont été éditées en 2009, et 2.110 brevets déposés (contre 1855 en 2008). En somme une université dynamique, réceptive et créatrice en même temps.

M. Koursi