Développement du e-paiement : Objectif : 1 milliard de transactions d’ici à 2022

Développement du e-paiement : Objectif : 1 milliard de transactions d’ici à 2022

Le ministre délégué auprès du ministre des Finances chargé de l’Economie numérique dit vouloir aller plus vite dans le développement du e-paiement.

Lors d’une cérémonie de signature d’une convention dédiée à la modernisation des systèmes financiers, Mouatassam Boudiaf a annoncé que son département compte atteindre le chiffre d’un milliard de transactions réalisées annuellement d’ici à 2022 grâce aux moyens de paiement électronique, contre seulement quelques centaines de milliers de transactions actuellement. Le ministre délégué garde bon espoir que cet objectif soit atteint à moyen terme grâce à une offre plus large de services numériques, actuellement en chantier.

La convention conclue hier avec l’Ecole supérieure des douanes et des impôts porte d’ailleurs sur la formation de cadres spécialisés dans les moyens de paiement moderne. Le renforcement des effectifs spécialisés concerne toutes les disciplines en relation avec les métiers financiers, a laissé entendre le ministre délégué chargé de l’économie numérique.

Selon lui, passer à 1 milliard de transactions d’e-paiement en un laps de temps de cinq années est un objectif à portée de main. Autrement, «ce serait un échec», allusion faite à la volonté de l’Exécutif d’accélérer le pas dans l’action de numérisation de l’économie. Pour capter l’intérêt des Algériens pour le e-paiement, le ministre a annoncé une batterie de mesures, dont des actions de sensibilisation qui seront menées auprès des consommateurs.

Au plan des textes, Mouatassam Boudiaf a indiqué que le cadre réglementaire existe, mais il doit être renforcé par la promulgation d’un décret réglementaire régissant les échanges commerciaux et financiers sur Internet. Ce cadre réglementaire, actuellement en préparation, ne tient pas compte des échanges commerciaux et financiers avec l’étranger, précise le ministre délégué à l’Economie numérique qui, selon lui, ce serait l’ultime phase de réforme, plus compliquée, nécessitant du temps et de l’expertise nécessaire, d’après le ministre.

Il faut préciser que le e-paiement existe déjà, mais concerne essentiellement le règlement en ligne de certaines factures (eau, électricité et téléphonie). Appelé à être étendu sur l’ensemble des secteurs d’activité, le numérique est envisagé comme une réforme de simplification, voire un relais de croissance susceptible de créer des milliers d’emplois et de PME de services numériques.

D’après Mouatassam Boudiaf, une dynamique est constatée en matière d’engouement à la création de startups.

Il faut dire que la problématique du passage au e-paiement intéresse plus d’un, pour peu que les écueils juridique et technique soient levés. Outre le cadre juridique devant gérer le flux des échanges commerciaux et financiers, le département de Mouatassam Boudiaf sait que rien ne pourra se faire sans le quitus de la Banque centrale. Pour les aspects techniques, cela relève d’un simple exercice de renforcement de la logistique existante.

Outre les 3 500 TPE existants, il y aurait 15 millions de comptes bancaires et postaux, 6 millions de cartes CIB, dont 1,5 million de cartes de paiement et 4,5 millions de cartes de retrait. Les institutions en charge du développement du e-paiement nourrissent l’ambition de mettre en place 22 000 TPE et les généraliser auprès des commerçants.