«L’Etat considère la transition énergétique comme une ambition industrielle», a souligné le ministre de l’Industrie et des Mines, Abdessalem Bouchouareb.
Les énergies renouvelables constituent l’une des premières priorités à développer à court terme. Une telle ambition, qui ne date pas d’aujourd’hui, est affichée aussi bien chez les responsables du ministère de l’Energie que chez ceux du ministère de l’Industrie et des Mines. C’est du moins ce qu’a laissé entendre le ministre de l’Industrie et des Mines, Abdessalem Bouchouareb, en déclarant à partir d’Oran que «2016 sera l’année du numérique et des énergies renouvelables».
Plus loin encore, le ministre estime que le développement d’un tel créneau permet «la création d’une nouvelle dynamique dans l’économie nationale».
Il argumente ses dires en expliquant que «la convergence entre le numérique et les énergies renouvelables donnera une nouvelle dynamique économique à notre pays». Un tel bloc de déclarations a été fait à l’occasion de la clôture de la 16e édition du Salon international des énergies renouvelables, ERA 2015.
Tous les atouts plaident pour une telle évidence. «C’est à notre portée et c’est la nécessité qui l’impose», a souligné Bouchouareb indiquant que «l’Etat considère la transition énergétique comme une ambition industrielle».
Sur sa lancée, il a ajouté que «l’une des grandes ambitions de notre pays consiste à faire émerger des champions du mix énergétique».
Le rôle de l’Etat est dans ce contexte prépondérant. Le ministre revient sur ce chapitre en affirmant que «l’Etat est résolu à encourager les nouveaux métiers».
En détaillant une telle confession, Bouchouareb expliquera en annonçant que «des aides plus importantes seront accordées aux industries naissantes liées aux énergies renouvelables». Ce n’est pas tout.
Le ministre a, dans son allocution, mis en évidence l’enseignement supérieur et les partenaires étrangers en les invitant à se mettre de la partie dans le développement des énergies renouvelables.
«En collaboration avec l’université et les partenaires étrangers, cela permettra l’éclosion de nouvelles entreprises», a souligné le ministre avant de se mettre à énumérer le potentiel aussi bien considérable que qualitatif que recèle l’Algérie comme le silicium, le vanadium. Ces deux gisements sont, selon le ministre, deux éléments essentiels dans le domaine de la production des cellules photovoltaïque et du stockage de l’énergie.
«C’est un défi à relever par l’université, l’industrie et les partenaires étrangers qui devront également trouver les raccourcis nécessaires pour aller vers les énergies renouvelables et durables», a plaidé le ministre qui a rappelé l’ambition de l’Algérie de produire 27% de l’énergie électrique, c’est-à-dire 22.000 mégawatts, et ce à partir des énergies renouvelables.
Cette ambition s’inscrit comme l’un des importants défis à atteindre d’ici l’an 2030. Le ministre a appelé à «une grande mobilisation de toutes les parties».
Hausser le niveau de la recherche scientifique, l’aider à aller de l’avant et développer les énergies renouvelables sont contre toute attente tributaires des mesures courageuses à prendre tout en les mettant effectivement sur le terrain de l’exécution.
Plus que conscient et convaincu de cette mission, le ministre n’est pas allé par quatre chemins pour annoncer que son département est plus que déterminé à faire sauter les verrous qui «entravent» les développements. Dans ce registre, Bouchouareb a affirmé que «l’Etat est décidé à en finir avec la bureaucratie et oeuvre à la simplification des procédures». Sur sa lancée, il a annoncé plusieurs mesures permettant de motiver les investisseurs à pousser de l’avant la roue du développement, à commencer par «la mise du foncier industriel à la disposition des investisseurs».
«Ces procédures passent par la création de 49 nouvelles zones industrielles à travers le pays», a expliqué le ministre. La dernière réunion, l’ayant regroupé à Paris avec le patronat français, n’a pas été en reste du plaidoyer du ministre qui a affirmé que «des conventions de projets totalisant plus de 1 milliard d’euros ont été signées avec des partenaires français». Ces conventions portent essentiellement sur l’exploitation du phosphate algérien et la production de gaz industriels.
L’équation du 51/49% est totalement observée. L’industrie automobile a constitué un autre sujet de pointe abordé par Bouchouareb qui a confirmé l’installation d’une usine Peugeot dans la région d’Oran, à 10 kilomètres de l’usine Renault. «Le contrat sera signé incessamment», a affirmé le ministre qui est revenu sur le choix porté sur la wilaya d’Oran en expliquant que «l’Etat entend créer un pôle mécanique dans la capitale de l’Ouest algérien».
«Nous voulons créer un pôle mécanique à Oran. Avec Renault et Peugeot et l’arrivée, à l’avenir, de nouveaux constructeurs automobiles, ainsi que l’usine de Tiaret et celle de Sidi Bel-Abbès, cela permettra de supporter une industrie de sous-traitance», a souligné Bouchouareb.