Développement de l’énergie solaire en Algérie, L’intérêt allemand

Développement de l’énergie solaire en Algérie, L’intérêt allemand

Visiblement, l’ambition de l’Algérie de produire 5 % de son électricité à partir de l’énergie solaire d’ici 2015, ne cesse de séduire les sociétés allemandes.

D’autant plus, que l’exploitation de ce nouveau créneau demeure toujours marginale. Alors que l’Algérie est considéré comme l’un des pays du monde possédant le plus fort taux d’ensoleillement.

Il est vrai que l’Algérie, depuis peu, réalise enfin ce qu’elle pourrait avoir comme bénéfice si elle s’investit davantage dans ce secteur, mais la maîtrise d’une telle technologie, aussi coûteuse que complexe, nécessite une expertise, un savoir faire et une coopération étroite avec un pays ayant une certaine réputation dans le domaine. L’Allemagne dans ce sens semble être le pays le plus intéressé.

« L’ambition de l’Algérie à augmenter la part des énergies renouvelables dans la production électrique, nous a fortement encouragé à promouvoir de nouveau, durant cette quatrième conférence sur l’énergie solaire, le potentiel du marché algérien au niveau de l’économie allemande», a réaffirmé, hier à Alger, le directeur général de la Chambre algéro-allemande de commerce et d’industrie, Andreas Hergenröther.

«Au vue que l’Allemagne est considérée comme leader mondial dans le domaine, nous sommes convaincus que les entreprises allemandes auront leur place comme partenaires durables dans le cadre du transfert de technologie», a-t-il ajouté, à l’issue d’une conférence tenue à l’occasion de la venue, en Algérie, de Christine Wittek, directrice du Département Énergies renouvelables au ministère Fédéral de l’Économie et de la Technologie, qui accompagne une délégation d’hommes d’affaires et d’experts allemands dans le domaine de l’énergie solaire.

Cette conférence se veut comme une suite logique de la série de manifestations initiées par la Chambre algéroallemande de Commerce et d’industrie depuis trois ans sur le thème de l’environnement et suite auxquelles plusieurs entreprises allemandes et algériennes ont pu conclure des partenariats.

Christine Wittek, quant à elle, dit qu’elle a appris avec une très grande satisfaction que le potentiel de l’énergie solaire est très élevé en Algérie.

« À titre comparatif, avec une centrale solaire en Allemagne, on peut produire 9 à 1000 MW et avec une centrale de la même taille en Algérie, ou pourra facilement produire plus de 2000 MW », dira-t-elle et cela « constitue une grande opportunité pour que les sociétés allemandes s’engagent de plus en plus dans la conclusion des partenariats avec des vis à vis algériens, sociétés privées soientelles ou des institutions publiques », a-telle ajouté.

Cette conférence était également l’occasion pour Christine Wittek pour éclaircir certains points concernant le projet Desertec (un méga projet portant sur la construction d’une centrale solaire de plusieurs milliers de kilomètres carrés dans le désert africain dont fait partie l’Algérie pour produire environ 15 % des besoins énergétiques européens) en précisant que ce projet est une initiative des sociétés allemandes, suisses, espagnoles et algériennes et le gouvernement allemand n’est pas impliqué directement.

Il n’était même pas concerté préalablement. Cependant, malgré que l’idée soit très intéressante, le gouvernement allemand suit de près ce projet, mais elle a exclu tout soutien financier de sa part. Sur le volet des échanges commerciaux, Andreas Hergenröther dira que les exportations allemandes vers l’Algérie, sur les onze premiers mois de l’année écoulée, ont atteint le seuil de 2, 43 milliards de dollars, ce qui représente une augmentation de 20% par rapport à l’année 2008.

Hamid.M.