Développement de la filière de l’apiculture: un grand potentiel sans réglementation

Développement de la filière de l’apiculture: un grand potentiel sans réglementation

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Le ministre de l’Agriculture, Abdelkader Bouazghi, a mis en avant la nécessité de réaliser une autosuffisance en miel.

Le ministre de l’Agriculture, du Développement rural et de la Pêche a inauguré, hier, dans la wilaya de Blida, la première édition du Salon national de l’élevage d’abeilles à miel. Abdelkader Bouazghi a ainsi mis en avant dans son allocution, la nécessité de se donner tous les moyens afin d’arriver à réaliser l’autosuffisance de l’Algérie en miel. Affichant son optimisme, Abdelkader Bouazghi s’est dit convaincu que cela est tout à fait possible, dans la mesure où le potentiel est là. Ce dernier a indiqué que l’objectif fixé par son département, en collaboration avec tous les acteurs activant dans le domaine agricole, est de réussir, dans un délai raisonnable à «arrêter définitivement d’importer ce produit».

Et d’ajouter «ceci est tout à fait à notre portée». Le premier responsable du secteur a d’ailleurs affirmé qu’en 20 ans, la filière de l’apiculture a connu un développement salutaire; «sa moyenne de production a augmenté de 40.000 quintaux à plus de 72.000 quintaux en 2018, soit une hausse de plus de 80%». Il a en outre souligné que le volume de production du miel, a lui aussi doublé, passant ainsi de 2,4 milliards de DA à près de 7 milliards, durant la même période. Dans ce sillage, Abdelkader Bouazghi estime qu’à ce rythme, notre pays ne tardera sûrement pas à réaliser une autosuffisance en miel. Il fait savoir en outre que le but phare de son ministère est d’arriver à concrétiser le fameux dessein de «la sécurité alimentaire pour tous les citoyens».

Et cela passe à travers la réalisation d’une autosuffisance pour divers produits de consommation. «Nous sommes bien arrivés à atteindre cet objectif pour nombre de fruits et légumes», a-t-il précisé, appuyant qu’il est essentiel de continuer sur cette cadence et de garder cette dynamique, laquelle «porte visiblement ses fruits».

Abondant dans ce sens, Abdelkader Bouazghi a fait un rapide état des lieux de l’exportation de produits agricoles, affirmant que dans les trois années à venir, l’Algérie sera apte à exporter l’excédent de sa production vers l’étranger, tout en assurant son autosuffisance.

Le responsable augure encore une production qui connaîtra un bond non seulement en matière de qualité, mais aussi de quantité. Selon lui, cela est le fruit d’une stratégie dont les retombées ne sont plus à prouver.

Cela dit, Abdelkader Bouazghi a mis l’accent sur l’impératif de restructurer la branche de l’apiculture, car des lacunes subsistent toujours.