Développement agricole et rural : La Banque mondiale apporte son appui technique

Développement agricole et rural : La Banque mondiale apporte son appui technique

Le partenariat stratégique qui lie le MADR et la BM sur la période 2011-2014 portera sur des actions d’appui au programme de renforcement des capacités humaines et d’assistance technique (PRCHAT).

C’est dans un contexte caractérisé par une série de mutations opérées depuis février 2009, année de la mise en œuvre de la politique du renouveau agricole et rural, qu’intervient la mise en place du programme d’assistance technique identifié conjointement avec les services de la Banque mondiale. Programme retenu dans le cadre du partenariat stratégique (2011-2014) liant le département de l’agriculture et cette institution. Aussi, l’atelier technique lancé, hier, en présence du ministre en charge du secteur, le Dr Rachid Benaïssa, du représentant résident de la BM en Algérie, M. Moukim Timourov et du chargé du portefeuille agriculture et développement rural pour l’Algérie au sein de l’institution en question vient en appui au programme de renforcement des capacités humaines et d’assistance technique (PRCHAT) et s’articule autour de trois axes à savoir la mise en place de Pôles agroalimentaires intégrés (PAI), l’appui au Programme de soutien au renouveau rural (PSSR) et l’appui au renforcement des statistiques agricoles, de systèmes d’information et de suivi-évaluation du PRCHAT (SAISISE) sur la base de contrats. L’intervention de la BM sera menée par des experts de haut niveau et vise à assister le MADR et ses partenaires, publics et privés, dans la mise en œuvre des objectifs de la stratégie agricole nationale, notamment les perspectives à préparer à l’horizon 2020, notamment en zones rurales où existent près de 5 000 projets de proximité de développement rural intégré (PPDRI).

L’initiative de partenariat, produit d’une longue maturation, permettra à l’Algérie de bénéficier de l’expérience de la BM acquise dans différents pays présentant des similitudes dans le domaine agricole. Mettant en avant les avantages de ce partenariat, le ministre de l’Agriculture et du Développement rural dira l’intérêt de son département quant à la réussite de l’initiative d’autant plus, a-t-il affirmé, que la politique du renouveau agricole et rural est appelée à relever des défis majeurs lesquels consistent à faire de l’agriculture « un moteur de l’économie nationale », à construire une économie agricole et rurale moderne et durable qui puisse s’autodynamiser et toucher l’ensemble du territoire national sans marginalisation et prendre en compte les spécificités régionales.

“On a construit une visibilité et un diagnostic des forces et des contraintes du secteur ainsi que ses moyens humains et financiers », indiquera dans ce sens le Dr Bénaïssa pour souligner les efforts accomplis dans ce cadre. Aussi, l’entreprises à permis au département concerné « d’engager un programme de recentrage des missions et des objectifs » d’autant plus qu’il fallait « sécuriser la relations avec la terre », « une dynamique aujourd’hui engagée » précisera le ministre, de même qu’il fallait simplifier les procédures d’accès au financement à travers le lancement d’une série de crédits compatibles avec les attentes des agriculteurs, éleveurs et autres intervenants dans le secteur de la production agricole.

«On commence même à parler de la micro finance agricole », ajoutera le ministre pour dire l’intérêt accordé à ce volet par le gouvernement qui tend, à travers son action, à « donner les avantages aux zones rurales ». Dans sa lancée, le ministre citera les différentes étapes initiées dans le cadre de la réorganisation du secteur, notamment en matière de professionnalisation des relations par filière pour souligner la nécessité d’initier les « vrais créateurs de richesses à la décision », mais surtout de les responsabiliser. Des actions qui ont mobilisé deux années de travail, a-t-il affirmé.

Le Dr Bénaïssa ajoutera que « les cadres, politique, juridique et organisationnel, ainsi que les défis sont définis et qu’il reste à mettre en œuvre la politique du secteur sachant, a-t-il précisé, que « les principes de base sont acquis ». Toutefois, il ne manquera pas de relever « un très grand problème en matière de capacités humaines », affirmant que « des personnes centrales et stratégiques n’ont pas encore intégré les mutations en cours » alors que « certains ont saisi l’enjeu ».

Un état de fait que le ministre n’a de cesse relevé au cours de ses différentes interventions. Et d’insister sur le rôle des cadres du secteur dans « la mise en synergie et la valorisation des actions ».

Le représentant de la BM en Algérie a, pour sa part, rappelé que cette institution est présente en Algérie depuis 1967 et que son parcours a été soldé par 88 projets de développement dans plusieurs secteurs dont l’environnement et l’eau. M. Moukim Timourov ajoutera que le cadre de partenariat stratégique avec l’Algérie a été élaboré avec le ministère des Finances et adopté en février 2012 par le Conseil de l’institution dont notre pays est membre.

Le CPS, a déclaré l’intervenant vise une multitude d’objectifs à savoir, le renforcement de la croissance, la promotion d’un développement durable et la réduction des disparités territoriales, le renforcement des institutions de planification économique et suivi des relations et de décision, le développement de pôles de compétitivité dans le secteur de l’agroalimentaire et le renforcement des capacités du secteur agricole en matière de statistiques. Les actions de la BM sont recensées dans les domaines de l’environnement, l’eau, la solidarité, l’emploi, les télécoms et les statistiques.

D. Akila