Devant une mercuriale impitoyable, Le pouvoir d’achat en chute vertigineuse !

Devant une mercuriale impitoyable, Le pouvoir d’achat en chute vertigineuse !

Le pouvoir d’achat se trouve souvent dépassé par la hausse vertigineuse des prix dans un marché hors de contrôle.

La pomme de terre à 60 dinars, la salade à 150 dinars, les oranges à 180 dinars… et la liste des prix qui donnent le tournis, est encore longue. Le marché est devenu, ces dernières années, un cauchemar pour les pères de famille qui ne savent plus à quel saint se vouer pour mener une vie décente.

Les vendeurs se plaignent, eux, et jurent par tous les saints qu’ils ne prennent que de «maigres marges bénéficiaires», les grossistes crient sur tous les toits l’anarchie qui caractérise le marché et les producteurs déplorent le manque de moyens mis à leur disposition pour booster la production nationale et, par conséquent, équilibrer le marché. Chacun tente de décliner toute responsabilité de cette hausse vertigineuse des prix des produits de large consommation qui deviennent un luxe réservé aux plus nantis. Les ministères de l’Agriculture et du Commerce annoncent, régulièrement, des mesures «rigoureuses» visant à lutter contre la flambée des prix qui constitue un fardeau pour l’écrasante majorité des citoyens. Des crédits et des outils de travail fournis aux agriculteurs, le renforcement des brigades de contrôle au niveau des marchés, l’importation massive des produits «rares sur le marché»… Des rencontres, des séminaires, des conférences de presse et des débats animés par des responsables et des spécialistes n’ont pas abouti jusque-là à trouver la parade judicieuse. Les commerçants exercent dans une liberté démesurée et se permettent d’imposer leur diktat à des citoyens qui éprouvent toutes les peines du monde à joindre les deux bouts. Les consommateurs sont ainsi contraints de se contenter du strict minimum, se résignant à se passer définitivement des aliments pourtant nécessaires pour préserver leur santé. «On est réduit à manger de la pomme de terre et des œufs. Les autres légumes, fruits et viandes sont la chasse gardée des riches. On mange seulement pour rester en vie, sans plus !», se désolent des citoyens croisés dans des marchés à Reghaïa et Bachdjerrah. Le cœur gros, ces pères de familles interpellent, encore une fois, les autorités concernées à prendre «les mesures adéquates leur permettant d’avoir une alimentation équilibrée».

Ces derniers jours, l’augmentation des tarifs de transport en commun est venue pénaliser encore plus les consommateurs. «Dans ces bus délabrés et pour un service qui laisse à désirer, nous devons payer plus cher. Le simple employé souffre, son maigre salaire ne couvre même plus les besoins d’une dizaine de jours», rouspètent les usagers. Et comme les dépenses des ménages sont multiples (alimentation, scolarisation des enfants, factures de gaz, d’eau et d’électricité, loyer…), les pères de famille se retrouvent souvent à crouler sous des dettes qui s’accumulent et qu’ils ne peuvent pas rembourser dans les délais fixés. Une raison qui les pousse à tenter de travailler en fin de journée pour s’en sortir. Des enseignants, des fonctionnaires des administrations, de la santé et d’autres secteurs se convertissent ainsi en transporteurs clandestins de voyageurs, vendeurs occasionnels durant les week-ends…

LG Algérie

A.H