La bataille d’Alep, deuxième ville du pays, tourne à l’avantage de l’armée régulière…
Les rebelles islamistes de la brigade internationale « Liwa Ettaouhid » affiliée à Al Qaida et formée de milliers d’étrangers et qui constitue la colonne vertébrale de l’armée libre de syrie (ASL) annoncent mercredi qu’ils ont été contraints d’abandonner les positions qu’ils occupaient dans le quartier de Salaheddine, front des combats avec les forces gouvernementales dans la ville d’Alep.
«Nous nous sommes repliés, nous sommes partis», a lancé un rebelle à un journaliste de Reuters au moment où ce dernier arrivait dans le quartier de Salaheddine.
La contre-offensive de l’armée régulière était attendue depuis quelques jours. Mercredi 8 août, une source de sécurité de Damas, a annoncé que les chars et les blindés étaient à la manoeuvre pour reprendre les quartiers de la ville détenus par les rebelles. « L’offensive a réellement commencé », a-t-elle déclaré, avant de préciser notamment que les loyalistes avançaient sur Salaheddine, l’une des prises des rebelles, pour « la couper en deux ». « La reprise du quartier va prendre peu de temps même s’il restera quelques poches de résistance », a-t-elle détaillé.
Un point de contrôle qui était gardé par des insurgés la semaine dernière avait disparu, son ancienne présence seulement signalée par un drapeau de l’opposition. Des explosions ainsi que des coups de feu pouvaient être entendus dans le quartier.
Quartier-clé aux mains de l’armé
Une source au sein des services syriens de sécurité a déclaré à la chaîne libanaise Al Manar que l’armée régulière contrôlait désormais le quartier.
Des hélicoptères survolaient un commissariat de police, toujours aux mains des rebelles, à environ un kilomètre de Salaheddine. Un chef militaire rebelle, seulement identifié comme Abou Ali, a dit avoir reçu l’information selon laquelle des chars de l’armée ont pénétré dans Salaheddine.
Les troupes régulières, qui se sont redéployées il y a une dizaine de jours autour d’Alep, ont commencé la bataille «décisive», a indiqué une source de sécurité. Au moins 20.000 militaires y sont déployés, les insurgés comptant, pour leur part, entre 6.000 et 8.000 hommes, selon le journal al-Watan, proche du pouvoir.
«Ce n’est pas comme si nous nous repliions», clame l’OSDH
l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (opposition) affirme , quant à lui, que les combats se poursuivent dans le quartier et ajoute que rien n’est perdu, selon Reuters.
«Nous ne nous sommes pas retirés, nos hommes sont toujours là et la situation est en notre faveur. Nous avons seulement laissé un immeuble que nous occupions dans une des rues. Ce n’est pas comme si nous nous repliions», a dit Abou Firas, membre de l’Armée syrienne libre.
L’armée syrienne a pénétré mercredi matin avec des chars dans le quartier rebelle de Salaheddine, à Alep, où de très violents combats avaient lieu, a affirmé à l’AFP, pour sa part, un commandant local de l’Armée syrienne libre (ASL, rebelles).
«Les forces du régime ont avancé du côté de la rue al-Malaab avec des chars et des blindés et des combats féroces se déroulent actuellement dans cette zone», a dit Wassel Ayoub, commandant de la brigade Nour al-Haq. «La percée s’est faite d’ouest en est à partir du quartier mitoyen de Hamdaniyé», a-t-il précisé.
Interrogé sur l’ampleur de cette avancée, il a répondu: «les soldats du régime sont présents sur moins de 15% du quartier», a-t-il répondu. «Il s’agit des combats les plus féroces autour du quartier et dans certaines rues de Salaheddine», depuis le début des affrontements entre rebelles et forces gouvernementales à Alep le 20 juillet, selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH).
Ailleurs dans le pays, les forces rebelles ont attaqué un champ pétrolier dans la province orientale de Deir Ezzor, perdant quatre combattants et tuant six soldats.
Et à Damas, poursuivant leur épuration ethnique et religieuse, les islamistes ont assassiné un cinéaste de la minorité alaouite à proximité de son domicile, annonçait, hier, l’Institut cinématographique général de Syrie accusant des «mains traîtresses»alors que la veille, 16 personnes en majorité des alaouites ont été abattues à bout portant.
Pour autant la guerre n’est pas finie tant que les États-Unis, l’Arabie saoudite, le Qatar, la Turquie et leurs alliés français et anglais continuent à envoyer aux rebelles armes, munitions, argent, conseillers militaires et faire une alliance contre nature avec les intégristes islamistes et particulièrement ceux qui se réclament de la nébuleuse terroriste Al Qaida.(avec agences)