Rien n’est encore acquis pour les adjoints d’éducation, qui bien qu’ils aient opté pour le gel de la grève depuis une semaine, attendent toutefois les réponses de la tutelle sur le statut particulier, notamment.
Après une pause presque forcée d’une semaine, observée par la majorité des corporations du front social, l’après- élections législatives devrait logiquement voir le retour du vent de protestation dans plusieurs secteurs. En somme, les adjoints d’éducation qui ont gelé leur mouvement de grève d’une semaine renouvelable après deux semaines de grève suite à l’appel de l’Union nationale des professeurs de l’éducation et de la formation (Unpef), brandissent toujours la menace de débrayage si la tutelle ne répond pas favorablement à leurs préoccupations. Il s’agit toujours du report et du gel du statut particulier, notamment le décret 315-08, afin que les dysfonctionnements du texte soient corrigés à la faveur de tous les travailleurs du secteur et non celle d’une minorité. Pour rappel, les adjoints d’éducation affiliés à l’Unpef ont renoué avec la protesta le 23 avril dernier. Une action qui a été décidée lors du conseil national des adjoints d’éducation, tenu en session extraordinaire le 14 avril dernier, en vue d’étudier le nouveau statut particulier amendé. Il a été souligné alors la marginalisation de cette corporation qui estime que les adjoints d’éducation ont été «les plus lésés par le nouveau statut particulier qui a prévu une série de mesures ayant marginalisé ouvertement ce corps». C’est pourquoi ils ont réitéré l’exigence de la prise en charge de la plateforme de leurs doléances socioprofessionnelles sur laquelle figure notamment «la révision de la classification du personnel des adjoints d’éducation en la classant de la catégorie 7 à la 10» en plus du droit à la promotion au poste de conseiller à l’éducation, une réduction du volume horaire, actuellement de 36 heures par semaine, à 28 heures, l’ouverture de cycles de formation pour le recyclage. D’après les représentants de ce corps, «si le ministère de l’Education maintient son silence à propos des revendications maintes fois exprimées, le retour à la grève durant les dernières semaines de l’année scolaire n’est pas à écarter». Il convient de signaler que le département de Benbouzid fait traîner une multitude de listes de doléances, toujours dans l’attente d’une prise en charge comme, c’est le cas des corps communs et des ouvriers professionnels de l’Education qui attendent leur intégration dans le secteur de l’éducation ainsi que la revalorisation de leurs salaires. L’année scolaire 2011-2012 qui a été riche en mouvements de protestation et de grève, risque fort de se clôturer avec la perturbation des examens, car le torchon brûle toujours entre les différentes corporations du secteur et le département de Boubekeur Benbouzid.
Par Yasmine Ayadi
