Dévaluation du dinar : quelles conséquences sur les prix ?

Dévaluation du dinar : quelles conséquences sur les prix ?

Alors que le pouvoir d’achat des Algériens demeure toujours plombé par la hausse conséquente des prix des produits, notamment de large consommation, les conséquences derrière une telle situation sont multiples.

Si la flambée des prix des produits alimentaires impacte déjà, pendant plusieurs mois, les bourses des citoyens, l’avènement du mois de Ramadhan ponctue davantage les craintes à propos d’une flambée sans précédent, et ce du fait de la forte demande sur les produits alimentaires.

Du côté du marché national, les principaux intervenants et opérateurs se jettent mutuellement la balle, laissant d’importantes marges de manœuvre aux spéculateurs qui ne ratent pas les occasions d’enflammer encore plus la situation.

La responsabilité derrière une telle situation se fait de plus en plus difficile à localiser, d’autant que le consommateur pointe le détaillant qui point à son tour les grossistes, qui eux, jettent la balle aux producteurs et importateurs.

Si l’on impute, ne serait-ce qu’une infime responsabilité à ces intervenants, qui laissent sciemment ou inconsciemment libre cours à la spéculation, d’autres facteurs encore plus importants les uns que les autres entrent en jeux.

Le facteur de la dévaluation du dinar à prendre en considération

Ainsi, si l’on se penche de plus près à l’échelle, la plupart des analystes estiment que la dévaluation continue de la valeur de la monnaie nationale a sa part de responsabilité dans ce qui se passe dans le marché de consommation, au grand dam des citoyens qui arrivent à peine à boucler les mois.

Donc la chute de la valeur du dinar impacte inéluctablement les produits qui interviennent, comme matière première, dans la production de certains produits finis prêts à la consommation. Cela impacta donc directement les prix des produits de large consommation.

Cette considération laisse donc les producteurs à évoquer la hausse des prix des prix des matières premières sur les marchés internationaux. À citer ici l’exemple des huiles des tables qui ont connu une hausse ces derniers jours.

D’ailleurs, le groupe Cévital de Issad Reberab s’est expliqué dernièrement dans un communiqué, quant à cette hausse enregistrée dans certaines gammes de ses produits, imputant cela à « des facteurs extérieurs, dont l’augmentation des prix des matières premières sur le marché mondial et la dégringolade du dinar face au dollar américain ».

Une situation qui risque de durer

Ceci dit, le groupe note également que l’augmentation des prix « ne concerne pas uniquement les huiles, elle touche également d’autres produits comme les pâtes alimentaires et le lait, pour ne citer que ceux-là ».

De surcroit, il convient de noter que les prix risquent encore de connaitre d’autres augmentations plus importantes, notamment si l’on prend en considération le facteur de la dévaluation du dinar. En effet, dans le marché officiel, le dinar algérien continue toujours de dégringoler face aux principales monnaies internationales.

Donc, il faut noter que, tant que la dévaluation du dinar se prolonge dans le temps, les prix des produits alimentaires et autres, qui dépendent d’intrants importés, continueront leurs hausses, notamment avec l’arrivée du mois sacré du Ramadhan.