Le ramadhan boucle sa deuxième semaine et il est temps pour les ménages d’acheter les vêtements de l’Aïd afin d’éviter la flambée et les foules des derniers jours.
Pour la troisième année consécutive, la rentrée scolaire coïncide avec la rentrée scolaire, ce qui met encore les petites et moyennes bourses à rude épreuve. Pour bien gérer les dépenses, beaucoup de ménages n’attendent pas les derniers jours pour faire leurs achats. Autrefois, les ménages attendent la fin du ramadhan pour acheter les vêtements de l’Aïd, une occasion où l’on se doit de porter du neuf. Mais depuis que cette fête religieuse a commencé à coïncider avec la rentrée scolaire, les calendriers des achats ont également changé. Ainsi, pour éviter la flambée des derniers jours, les familles préfèrent prendre leur temps pour acheter les nécessités de cette fête loin des encombrements et des tensions des derniers jours. A Alger, bien que le ramadhan en soit à sa moitié, l’ambiance de l’Aïd El-Fitr se manifeste déjà dans les magasins d’habillement et au niveau des marchés. Par ailleurs, les familles préfèrent les marchés de l’informel et font leurs achats durant la chaleur étouffante de la journée, mais bon nombre de familles algéroises préfèrent les soirées d’après el Iftar pour faire leurs achats en étant en forme et dans un climat agréable. Les artères de la capitale, les rues Hassiba Ben Bouali, Didouche Mourad, celles d’El biar, Chéraga sont prises d’assaut par les familles accompagnées de leurs enfants à la recherche d’habits neufs. Une femme trouvée avec ses trois enfants à l’intérieur d’un magasin pour enfants au niveau de la rue Hassiba nous expliquera qu’elle préfère prendre son temps pour sillonner tous les magasins et pour faire la différences entre les prix et les choix. «Depuis deux ans, je fais mes achats durant la deuxième semaine du ramadhan. En plus de la foule des derniers jours ainsi que la flambée des prix, on risque de ne pas de trouver un grand choix», expliquera cette femme ayant trois enfants scolarisés à habiller et de souligner la charge des dépenses cette année encore entre les vacances, le mois du ramadhan, la fête de l’Aïd et la rentrée scolaire. Un autre couple rencontré au niveau du même magasin fera remarquer la tendance des commerçants qui se convertissent en magasins d’habillement pour enfants. «Il y a plusieurs magasins d’habillement pour adultes qui se sont convertis en commerces d’habillement pour enfants. C’est ce que j’ai remarqué à Alger-Centre et à El-Biar et je me demande s’il n’y a pas une loi qui suit ces changements capricieux d’activité ?», s’interroge ce père de famille. Il y a lieu de noter dans ce contexte, qu’effectivement bon nombre de magasins ont remplacé leurs marchandises par les articles pour enfants. Qu’en est-il des prix ? Entre les marchés informels, les magasins de luxe et centres commerciaux ainsi que les autres espaces de vente, les clients ont un large choix de prix et qualité. Après la production chinoise qui domine les vitrines, ce sont les vêtements turcs qui viennent en seconde lieu attirer l’attention d’une clientèle qui est à la cherche d’une qualité meilleure. D’après quelques femmes interrogées, chaque article vestimentaire est payé moyennement à trois mille dinars. Ce qui signifie qu’habiller trois enfants revient à peu près à 9 000 dinars. Une estimation qui, bien évidement, varie selon les goûts et les budgets des ménages sauf que durant des circonstances de triple dépense, beaucoup de familles calculent avec prudence pour bien gérer les budgets.
Yasmine Ayadi